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La rénovation des tours Aillaud

Quartier Parc Sud

Le projet marque la transformation de tout un quartier.

Dernière mise à jour : 19 décembre 2023

• Le samedi 18 mars 2023, le maire de Nanterre a dévoilé les premières plaques d’inox qui viendront recouvrir 14 des 18 tours Nuages. Elles ont été conçues par les architectes Dominique Renaud et Philippe Vignaud, accompagnés des artistes Pierre di Sciullo et Amélie Lebleu.  
• C’est le démarrage de la rénovation complète de l’ensemble de ces tours iconiques , dans le cadre de l’ambitieux programme de transformation du quartier du Parc Sud porté par la ville, Paris-Ouest-La-Défense (POLD) et les principaux bailleurs sociaux, avec le soutien de l’Etat et du Département des Hauts-de-Seine.  
• L’ensemble du projet de réhabilitation de ces tours croise des enjeux multiples : une réhabilitation technique et architecturale complexe dans un milieu habité, une intervention plastique et artistique respectueuse d’un patrimoine remarquable et labélisé, et une demande forte d’innovation et d’expérimentation.  
• Le projet marque la transformation de tout un quartier : 11 des 18 tours Aillaud seront rénovées et conservées par les bailleurs Nanterre Coop Habitat et Hauts-de-Seine Habitat ; 1 tour sera démolie pour ouvrir l’avenue Pablo-Picasso sur le parc André-Malraux ; et les 6 autres, cédées au groupement Altarea, changeront d’usage pour accueillir des logements en accession à la propriété, mais aussi de nouveaux équipements publics, des tiers lieux et des locaux d’activités économiques…

L'HEBDO - [RÉNOVATION URBAINE ] Réhabilitation des tours Aillaud

Alors même que la plupart des projets de rénovation urbaine privilégient des démolitions/ reconstructions, la Ville de Nanterre et les bailleurs ont fait un autre choix : celui de privilégier une rénovation du bâti dans le respect du projet d’Emile Aillaud.

La rénovation des tour Aillaud : des enjeux multiples et des usages nouveaux

Les enjeux du projet sont multiples :

• Atteindre de meilleures performances énergétiques. Dans les tours d’origine,les pertes énergétiques sont de l’ordre de 40 %. Les façades se détériorent (mosaïques tombant au sol, parements et joints en mauvais état).  
• Ce programme est le plus important projet de l’ANRU (Agence nationale de la rénovation urbaine) dans le département et le fruit de la très forte mobilisation de la municipalité de Nanterre afin d’obtenir de l’Etat un engagement de 119 millions d’euros dans la rénovation des quartiers du Parc Sud, du Chemin-de-l’Île et du Petit-Nanterre, dont plus de 32 millions d’euros de subventions destinées au programme de réhabilitation des tours Nuages (24 888 962 M€ de l’ANRU et 7 211 261 € dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir).  
• Concourir à l’emploi local, en particulier des habitants des quartiers des politiques de la ville de Nanterre, via des heures d’insertion .

La vidéo de présentation du projet

Un projet par et pour les habitants

Pour les tours Nuages comme pour tout le quartier du Parc Sud, l’objectif est double : préserver un patrimoine architectural exceptionnel, tout en offrant un nouveau cadre de vie aux habitants qui sont au cœur du projet , comme le souligne Patrick Jarry, maire de Nanterre :

Pour le Parc Sud, nous n’avons qu’un seul objectif et il est très simple : nous voulons améliorer la vie des habitants du quartier. La rénovation sociale et urbaine engagée concerne toute la ville de Nanterre. C’est un projet majeur, à dimension humaine Patrick Jarry , Maire de Nanterre

Pour présenter et faire connaître le projet aux habitants tout au long du projet, différentes actions ont été menées :

• Une exposition et un camion itinérant dans le quartier ont présenté les différents projets de réhabilitation des tours  
• Des représentants des locataires ont fait partie du jury qui a sélectionné le projet.  
• Chaque trimestre, une lettre d’information est envoyée à tous les habitants.

Ce dispositif unique faisait déjà suite à de premiers ateliers de travail organisés en 2008, qui avaient abouti à un programme d’actions intitulé Les 192 propositions, et durant lesquels habitants, élus et partenaires associatifs avaient considéré qu’il était indispensable d’agir sur les grands pôles de vie qui animent le quartier.

• 17 tours rénovées dont 11 par les bailleurs HLM
• 1566 logements dont 1078 à loyer modéré

Calendrier prévisionnel

• Eté 2024 : Fin de la rénovation de la tour-pilote  
• 2025 : Démarrage des travaux pour 2 des 6 tours devant changer d’usage (tour 1 et 123)  
• Fin 2025/début 2026 : Démolition de la tour 121  
• Début 2028 : Fin de la réhabilitation de la totalité des 11 tours d’habitation à loyer modéré  
• 2029 : Fin de la réhabilitation de 3 des 6 tours devant changer d’usage  
• Horizon 2030 : Fin de la réhabilitation des 3 dernières tours.

Le dossier de presse

• Les-nouvelles-tours-Aillaud-commencent-le-18-mars-2023.pdf PDF - 14 pages - 2,32 Mo Télécharger

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“On se sent trahis” : les habitants des Tours Aillaud, à Nanterre, se mobilisent contre la destruction de leur quartier

par Julien Rebucci, Aliocha Boi

Publié le 23 janvier 2018 à 10h49 Mis à jour le 16 mars 2021 à 3h18

(photo ©Aliocha Boi)

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Les habitants des Tours Nuages à Nanterre se mobilisent pour la sauvegarde de leur quartier. Un projet de réhabilitation menace certaines des dix-huit tours de cette “utopie réalisée”. “Les Inrocks” donnent la parole aux principaux intéressés : ceux qui y vivent.

Elles sont coincées dans un triangle imaginaire délimité par le quartier de La Défense, l’immense salle de concert U Arena et la mairie de Nanterre. Les “tours Aillaud”, “tours Nuages” ou “tours Picasso”, petit bosquet de béton fait de dix-huit tours où vivent 5 000 habitants détonne dans cette immense forêt moderne que représente la petite couronne parisienne. Une “utopie réelle” voulue et réalisée grâce à la volonté d’un architecte, Emile Aillaud, il y a une quarantaine d’années et aujourd’hui porteuse du label “patrimoine du XXIe siècle”.

Deux projets, portés par les deux bailleurs (l’office départemental et municipal) plongent pourtant ses habitants dans le doute et menacent l’harmonie du quartier : dès 2018, la réhabilitation thermique pour réduire les coûts de gestion à court terme ; et à plus long terme, rendre le quartier plus attractif grâce à l’arrivée de bureaux et d’hôtels. Sauf que l’attractivité annoncée menace directement plusieurs tours de destruction (au moins deux selon les projets les plus “optimistes”) et une rénovation qui verrait la disparition des mosaïques ornant les façades des tours pour être remplacées par d’immenses panneaux en inox.

Une pétition pour préserver “l’esprit Aillaud”

“Comment un office HLM d’une ville de gauche comme Nanterre, sachant l’histoire qui lui est associée, peut proposer un tel projet ? On se sent trahis !” Parce qu’ils estiment avoir été tenus à distance des discussions, ils se sont réunis pour créer le Collectif tours Aillaud afin de défendre leur quartier. Ils ont lancé une pétition en ligne à l’adresse des pouvoirs publics, en premier lieu la ministre de la Culture Françoise Nyssen. Si les avis divergent quant au chemin à prendre, tous ont à cœur de préserver “l’esprit Aillaud”, celui d’un projet de vie humain et coloré, où le bâti s’adapte à l’homme et non l’inverse.

Les Inrocks ont décidé d’aller à la rencontre des habitants pour leur donner la parole, accompagné du photographe Aliocha Boi. Ce dernier est d’ailleurs en train de construire un projet photographique à long terme sur ce sujet.

“Il n’y a pas d’autre quartier qui offre cette mixité sociale, la possibilité de rencontrer des gens de cultures différentes”

Alain vit dans la cité Picasso de Nanterre depuis 1981. Il occupe un appartement au 19e et dernier étage de la tour 7. Son hall d’entrée est recouvert d’une large fresque où le mot “Bonjour” est écrit et décliné dans une centaine de langues différentes :

“Quand j’ai demandé un HLM à Nanterre en 1984, j’ai voulu venir aux Tours Aillaud. A la naissance de mon deuxième enfant, j’ai fait une demande de mutation pour obtenir un logement plus grand et j’ai souhaité rester ici. Il n’y a pas d’autre quartier qui offre cette mixité sociale, la possibilité de rencontrer des gens de cultures différentes.

”Nos tours bleues se mélangent avec le ciel. Quand on arrive par le parc, on a l’impression que les arbres ne font qu’un avec les tours. On voyage entre le sol et le ciel. Quand on regarde les tours, on se demande sans cesse à quelle échelle nous situons-nous. C’est Emile Aillaud qui a souhaité cette poésie architecturale qui fait que je ne veux pas partir vivre ailleurs.”

Jeannine s’est installée en 1983. “J’ai vu la cité se transformer complètement, les structures décoratives comme la Demoiselle d’Avignon ou les Pyramides s’abîmer et disparaître peu à peu, à mon grand regret.

”Je reste très attachée. Nos appartements ne sont pas comme les autres. Ils sont grands, il y a des grandes fenêtres qui laissent passer la lumière du jour. Je suis très attachée aux couleurs mais elles ternissent avec le temps ; les mosaïques tombent et on en retrouve régulièrement lorsqu’on se promène dans les allées.”

Yasmine y vit depuis sa naissance, il y a dix-huit ans. “Je suis très attachée à ce quartier. Je ne suis pas contre le projet de réhabilitation mais il faut absolument que la cité garde son authenticité. Au contraire d’autres, je ne trouve pas les tours Aillaud forcément très jolies mais j’ai grandi à leurs pieds. Ici tout le monde se connaît, c’est un petit village.

”J’ai un souvenir plutôt négatif qui m’a marquée quand j’étais enfant. Je jouais avec des amis et on a appris qu’une personne était tombée d’une des tours. Tout le monde est venu voir. C’était traumatisant, il y avait des ambulances et des voitures de police. A chaque fois que je repasse à l’endroit où le drame a eu lieu, je me rappelle cet événement malheureux.”

“Le projet de rénovation ne me fait pas paniquer. Ça fait quinze ans que j’en entends parler et quinze ans que rien ne se fait”

Saïd vit ici depuis quarante ans. “Quand je suis arrivé, il n’y avait que quatre tours. Le projet de rénovation ne me fait pas paniquer. Ça fait quinze ans que j’en entends parler et quinze ans que rien ne se fait.

”Aujourd’hui, j’ai l’impression que les gens ne connaissent plus les bonnes valeurs. Je suis tout de même très attaché à ce quartier pour de nombreuses raisons. Nanterre est l’une des rares villes de gauche du département. J’avais ma carte du Parti communiste quand je suis arrivé ici – je ne l’ai plus aujourd’hui.

”J’ai rencontré Emile Aillaud sur le chemin de l’université où j’étudiais. Je lui ai dit : ‘M. Aillaud, les tours s’appellent les tours Nuages. Personnellement, je n’ai jamais vu de nuages marrons ou verts.’ Ça l’a surpris. Il m’a probablement écouté puisque depuis ce jour, ils ont construit des tours de couleur bleu ciel.”

“On ne peut pas nier la réalité, il y a un problème de vétusté. Mais ce n’est pas une bonne chose de vendre les tours et qu’elles deviennent des hôtels”

Francine habite le quartier depuis vingt-huit ans. “C’est la dimension humaine, le tissu humain qui me tient le plus à cœur. Le projet architectural m’a aussi étonnée à l’origine. Malheureusement, ça s’est dégradé ces dernières années.

”Quand je me suis installée ici, il y a eu une exposition sur Emile Aillaud au Centre Pompidou. J’ai vu les croquis et les maquettes et je me suis dit : ‘Quelle chance d’habiter ici !’ Il y avait une véritable ambition sociale et de partage à la conception du quartier. Esthétiquement, le parti pris coloré est appréciable. Quand on arrivait de La Défense, le soir, lors du coucher du soleil, il y avait une véritable fusion entre les nuages et les tours.

”Je suis inquiète par le projet de rénovation. On ne peut pas nier la réalité, il y a un problème de vétusté qui s’est développé au fur et à mesure des années. Mais ce n’est pas une bonne chose de vendre les tours et qu’elles deviennent des hôtels par exemple. Cela va à l’encontre de l’esprit animé par Aillaud. On ne veut pas d’un quartier de La Défense bis, avec des tours métalliques horribles.”

Jean-Louis a vu le quartier évoluer, depuis la fin des années 1990. “Au début, on me demandait pourquoi j’habitais dans un quartier aussi difficile, avec autant de problèmes de drogue. Je leur répondais : ‘On verra bien !’ Finalement, je m’y suis bien habitué. Petit à petit, j’ai fait la connaissance d’un tas de personnes.

”On ne sait pas ce que l’on va devenir. Ce qui est certain, c’est qu’on ne me fera pas partir comme ça. Nous sommes à côté de La Défense, de la mairie et du Théâtre des Amandiers. On sent donc qu’il y a des enjeux très importants au niveau économique et politique.”

Charles est américain. Il s’est installé ici il y a deux ans, avec sa femme et son enfant. “Esthétiquement, je n’avais jamais rien vu de tel chez moi, c’est étrange mais j’aime bien. Je dois apprendre mieux le français mais je vais jouer de temps en temps au basket sur le terrain à côté et je m’y suis fait quelques amis. Le sport est un langage universel.

”Je me sens moi-même ‘différent’ et ça me fait plaisir de rencontrer des personnes différentes tous les jours, peu importe leur couleur ou leur trajectoire de vie. C’est normal d’être différent, sinon on serait tous des robots et je ne veux pas en être un.”

Jean est le gardien de plusieurs tours de la cité depuis une dizaine d’années. “Le projet de rénovation est assez flou pour le moment donc je ne sais pas trop quoi en penser. On parle de démolition ou encore de seule rénovation. Ce n’est pas assez concret pour le moment mais c’est vrai que les gens sont inquiets. En tout cas, je suis bien ici, c’est un beau quartier. Bon, malheureusement, il y a toujours quelques jeunes qui sèment la zizanie, mais on fait avec.”

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Massacre programmé des tours-nuages de nanterre : à quoi sert le label patrimoine du xxe siècle .

13 novembre 2017 Dernière màj 0000

La notoriété des Tours-Nuages (1973-1981) édifiées par l’architecte Émile Aillaud (1902-1988) dans le quartier Pablo Picasso à Nanterre est incontestable. La réalisation est abondamment médiatisée dans les revues contemporaines, les rétrospectives internationales, les catalogues d’exposition, les guides et encyclopédies et jusqu’aux anthologies récentes sur les Grands ensembles des Trente Glorieuses (voir bibliographie sommaire ci-dessous). Les dessins d’Emile Aillaud et de Fabio Rieti (1927-) ont en outre été acquis par le Cendre Georges Pompidou dès 1990 (voir ici ), tandis que les archives de l’architecte sont conservées à la Cité de l’architecture et du patrimoine (voir ici ). Cependant, les récentes attaques dont elles font l’objet risquent aujourd’hui de les placer sur la liste déjà trop longue des éléments labellisés du XXe siècle, bafoués et détruits.

Dès septembre 1999, cette œuvre exceptionnelle, aboutissement de longues réflexions de l’architecte sur le logement social, est reconnue par la ministre de la Culture Catherine Trautmann comme un élément remarquable du Patrimoine du XXe siècle. La reconnaissance régionale se fait attendre et le prestigieux label n’est décerné qu’en décembre 2008, lors de la campagne menée sur l’habitat francilien des Trente Glorieuses par la Direction régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France.

Trois ans plus tard, un ouvrage préfacé par le président de l’ANRU et le ministre de la Culture, édité par ce ministère,  Les Grands Ensembles, une architecture du xx e  siècle , range les Tours-Nuages et leur environnement paysager parmi les éléments insignes du patrimoine français[1].

Cette reconnaissance officielle n’a malheureusement guère de conséquence positive. Parallèlement, l’ANRU, avec l’aide des bailleurs sociaux et la complicité des élus peut susciter en toute impunité une première campagne de « réhabilitation », qui touche déjà à l’intégrité de l’œuvre architecturale et à son paysage spécifique.

Mais ce premier coup d’essai n’est que le prélude à un projet plus complet de dénaturation et de destruction programmées touchant plus de 6500 m2 sur les 24 000 m2 de surface de plancher consacrées à l’habitat social dans ce quartier.

Face aux dégradations et au mauvais entretien, à la pauvreté des habitants et à la pression foncière exercée par le quartier de La Défense, l’ANRU, les élus et les bailleurs sociaux - Hauts de Seine Habitat et l’Office municipal d’HLM de Nanterre - ont de plus vastes ambitions de rénovation urbaine.

Le quartier est pris en tenaille par trois campagnes complémentaires de restructuration lourde. Elles visent toutes le même objectif de « réintroduire de la mixité » dans ce secteur. En clair, il s’agit d’éradiquer les plus pauvres (46,5% sous le seuil de la pauvreté) par le relogement à l’extérieur du périmètre de près d’un tiers des locataires.

Cette stratégie bien rôdée de substitution sociale est habituelle : mauvais entretien de l’environnement et des bâtiments, puis destructions et changements d’usage afin de financer des logements non sociaux sur des programmes ANRU. L’intention est claire : désenclaver le quartier en offrant aux tours proches du secteur des bureaux de la Défense la « mixité » souhaitée : accession à la propriété, usages d’hôtellerie pour cinq tours, en réalisant ainsi une porosité et une connexion avec les quartiers environnants.

Dans cet « Appel à Manifestation d’Intérêt » objet d’un concours récent, il s’agit également de briser l’espace public fermé autour de la figure du Serpentin central pour l’ouvrir vers le Parc Malraux par la destruction de quatre autres tours. Les prétextes sécuritaires, sociaux et politiques n’assurent plus la pérennité de ces labyrinthes de places, d’allées et de terrasses lovées autour dudit Serpentin. L’esprit même du plan masse d’Aillaud est totalement bafoué ; la continuité urbaine et paysagère initiale et non achevée entre le quartier et le Parc est incomprise. Il faut détruire l’identité du lieu et l’enracinement des habitants à leur quartier. Cette appropriation, symbolisée selon l’idée originelle du concepteur par l’attribution d’un arbre planté et numéroté pour chaque logement, n’est même jamais évoquée : le message originel est donc détruit jusque dans le détail le plus humble du projet.

On franchit encore un pas de plus dans ce massacre systématique puisque, sous le prétexte technocratique d’un « Programme d’Investissement d’Avenir » prônant « une approche innovante et expérimentale pour améliorer les performances énergétiques des tours », on supprime l’identité poétique, l’originalité et l’authenticité de cette œuvre majeure. Les dalles en pâtes de verre colorées collées sur les façades, évoquant le paysage avec ses nuages et ses masses végétales seront remplacées par un bardage métallique uniforme et froid en inox, pâle imitation aux pauvres reflets des tours de bureaux du quartier prestigieux de La Défense ; les fenêtres, si originales, source d’inspiration de talentueux photographes (voir le site de Laurent Kronental ), détruites : la poésie plastique est remplacée par de la quincaillerie de bazar, avec la bénédiction du Ministère de la Culture !

L’emploi en larges surfaces de ce matériau métallique, banal et uniforme est antinomique avec les façades courbes permises par le coffrage glissant de l’enveloppe et le semis faussement aléatoire des trois types de fenêtres arrondies dont les tableaux seront ainsi « écrasées » par l’épaisseur du revêtement thermique. Malgré l’avènement de la nouvelle génération du label sur « L’Architecture contemporaine remarquable » - où il n’est plus question dans le titre du mot Patrimoine - dispositif inscrit dans la loi Création et Patrimoine de 2016, la gestion frileuse et byzantine des services de la Culture est calamiteuse.

On privilégie les vertus de la négociation secrète, et on participe à l’écriture d’un cahier des charges pour le concours du Programme d’Investissement d’Avenir, avec des recommandations aux membres du jury, etc. au lieu d’une publication ouverte à tous sur une étude préalable avec recommandations patrimoniales comme celle éditée pour la Cité du Wiesberg à Forbach (1959-1973) du même architecte Emile Aillaud.

Pourquoi avoir écarté l’instance de classement pour laisser le temps de réflexions à une mission conjointe interministérielle comme aux Courtillières à Pantin ? Est-il encore temps de lancer sur le secteur un Plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine avec tous les partenaires, élus et habitants ?

Devant la préparation assez avancée de ces projets de dénaturation irréversible, il en va de l’honneur du Ministère de la Culture d’agir rapidement ou de retirer son label.

Bernard Toulier , Conservateur général honoraire du patrimoine, administrateur de Sites & Monuments

Bibliographie sommaire relative aux tours Aillaud :

EMERY, Marc, GOULET, Patrice . Guide. Architecture en France depuis 1945 . Paris, Groupe Expansion : Architecture d’Aujourd’hui, 1983, p. 108.

Tenntoonstelling sur Emile Aillaud , Amsterdam, Stichting Wonen, 1984 Dictionnaire encyclopédique de l’architecture moderne et contemporaine . Dir. Vittorio Magnago Lampugnani. Paris, P. Sers, 1987, p. 14.

LUCAN, Jacques. France Architecture 1965-1988 . Paris, Electa/Moniteur, 1989, p. 120-121.

MARREY, Bernard, FERRIER, Jacques. Paris sous verre la ville et ses reflets... Paris, Pavillon de l’Arsenal, Picard, 1997, p. 55

LOYER, François. Histoire de l’architecture française. De la Révolution à nos jours . Paris, Mengès/Caisse nationale des monuments historiques et des sites, 1999, p. 324 ; 454

MONNIER, Gérard, ABRAM, Joseph. L’architecture moderne en France, t. 2. Du chaos à la croissance . 1940-1966. Paris, Picard, 1999, p. 296.

CENTRE NATIONAL D’ART ET DE CULTURE GEORGES POMPIDOU (Paris). Collection d’architecture du Centre Georges Pompidou . Dir. Alain Guiheux. Paris, Editions du Centre Pompidou, 1998, p. 19-21.

LANDAUER Paul, « L’art de la courbe d’Emile Aillaud », DRAC d’Ile-de-France, 1945-1975, une histoire de l’habitat, 40 ensembles « Patrimoine du XXème siècle » . Paris, Beaux-Arts Magazine, 2010, p.58-61.

MINISTERE DE LA CULTURE,  Les grands ensembles, une architecture du XXe siècle. Paris, Ed. Carré, 2011, p.38-39.

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La mixité sociale au coeur de la rénovation des tours Nuages

Le projet de réhabilitation des Tours Aillaud, situées dans le quartier Parc Sud, a été officialisé le 3 novembre dernier. Il prévoit la destruction d’une tour et l’accession à la propriété pour certains habitants.

Contractualisé en décembre 2019 avec l’État, le projet de rénovation des tours Aillaud , dites tours Nuages, entre dans sa phase opérationnelle. Construits dans les années 1970, ces habitats, véritables passoires énergétiques, souffrent d’une détérioration importante de leurs façades. Celles-ci devraient être à terme recouvertes de deux nouveaux types de revêtements. Outre les changements d’ordre cosmétique, c’est la sociologie des habitants du quartier qui devrait aussi évoluer.

L’objectif, à l’horizon 2028, est de faire baisser de 22 % le taux de logements sociaux dans le quartier du Parc Sud et d’y apporter de ce fait plus de mixité sociale. Les habitants délogés devraient bénéficier d’un relogement en HLM à Nanterre, s’ils le souhaitent. Cette rénovation des tours Nuages s’inscrit dans un plan de réhabilitation plus global, qui a déjà permis de rafraîchir le centre commercial des Fontenelles, le marché Pablo Picasso ou plus récemment encore, le jardin des Arlequins, situé au pied des tours.  

Ce 30 octobre dernier, alors que le confinement vient d’entrer en vigueur, seuls quelques coups de marteaux, ponctués des rires d’adolescents, résonnent dans le jardin des Arlequins. L’odeur forestière de terreau fraîchement retourné est encore bien présente. En friche depuis cinq ans, cet espace vert, situé au bas des tours de l’allée des Demoiselles d’Avignon, a repris vie ces derniers mois.  

« On clôture aujourd’hui une année entière de rénovation, avec la pose de mobiliers en bois, détaille Abdelkrim Saidj, missionné par la Ville pour superviser le chantier. Les travaux de jardinage ont été interrompus par la Covid-19, mais on a repris en juillet ». Assistés de l’association des 4 chemins et d’un atelier de paysagistes, des jeunes du quartier, en réinsertion ou en décrochage, ont débroussaillé, nettoyé puis réaménagé les petites parcelles de terrain du jardin, en plantant de nouvelles essences d’arbres, en installant un abri à insectes ou encore des bacs de plantes aromatiques.

Un travail salué par les habitants des tours. « C’était devenu un repère pour les rats, se souvient Marie-Jo, qui habite depuis 1993 dans un appartement avec vue sur le jardin. Il y a vraiment de jolies choses maintenant. Cela redonne envie d’habiter notre quartier, d’autant plus qu’ils vont le réhabiliter bientôt ». Actés en décembre 2019, des travaux devraient en effet métamorphoser l’apparence des œuvres de béton de l’architecte Émile Aillaud, édifiées il y a plus de quarante ans.  

Au total, 340 millions d’euros seront investis pour la construction d’un nouveau collège intercommunal et pour le ravalement des façades de 17 des 18 tours existantes – la tour 121 devant être démolie afin d’ouvrir le parc André Malraux sur l’avenue Pablo Picasso. « Certaines [façades] seront rénovées en inox, d’autres en mosaïques de pâte de verre », précise dans un communiqué la Mairie de Nanterre. Les travaux devraient débuter à l’automne 2021 par la tour 15.

En parallèle, un plan de diversification des usages et de mixité sociale sera mis en œuvre. L’objectif affiché est de passer le taux de logements sociaux dans le quartier de 95 % aujourd’hui, à 73 % en 2028. « La totalité des locataires actuels, concernés par ces transformations, se verront proposer un relogement à Nanterre, notamment dans les logements sociaux neufs du quartier des Groues », explique encore la Mairie dans son communiqué. Plusieurs équipements, dont une médiathèque, un centre médical, ou encore un théâtre, devraient aussi apporter de nouveaux équipements aux habitants.  

ERRATUM: Le communiqué de presse cité dans l’article était celui de la Mairie de Nanterre et non celui de l’agence d’architectes RVA, en charge du projet, comme indiqué précédemment dans cette version web et dans l’édition papier. La Gazette de La Défense présente ses excuses à ses lecteurs pour cette confusion.

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Purple Magazine — S/S 2017 issue 27

Cloud towers nanterre.

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photography by GIANNI OPRANDI text by MARTINE FEIPEL and JEAN BECHAMEIL

Photographer Gianni Oprandi returned to the Pablo Picasso quarter of Nanterre, a surburb west of Paris constructed in the late ’70s, where he sometimes played as a kid. Such social housing projects mushroomed around Paris as part of a utopian urban policy called “new cities” (“villes nouvelles”). Today, this suburban enclave is in disrepair, and is turning into a violent ghetto. Public authorities debate the costs of destruction or repair. As problematic as these “cloud towers” are now, they once embodied true social and architectural ambition. Where is that ambition today?

Planned and designed in response to the ’70s housing crisis, these projects were meant to have all the modern comforts and inaugurate a new kind of communal living, in keeping with the social objective of providing accessible housing for all and fostering community spirit. The objective was to build a “perfect world.” The era’s architects and city planners seized the opportunity to try to refashion city life into a collective vision of the future. Today, the resulting buildings are badly maintained and dilapidated. Public authorities have forsaken the infrastructure of these housing projects, and on their disturbing grounds a social life has developed that is ravaged by poverty, unemployment, failures of education, and social wretchedness. What now lies sunk in the chasm between old ideals and present-day social and architectural reality is the impotence and brutality of today’s world.

Designed by architect Émile Aillaud, the Tours Nuages [Cloud Towers] were built from 1972 to 1981 in the Pablo Picasso district of Nanterre, France. From the start, the buildings were meant to be tall, concentrating about 200 apartments per hectare. The loadbearing walls were erected with sliding formwork, in vertical laminates of concrete. This feature lends the towers a startling audacity. Tiles on the curved, cloudshaped walls depict trees or clouds. Circular, square, and teardrop windows break through at irregular intervals. The design principle for the Tours Nuages is the repetition and variation of a single shape, on semirural land, far from the city and its pollution. The architect surrounded them with trees, supplied a playground, and included various communal halls. The towers were a world unto themselves, free to function independently of the city. The architect had seen to everything, own to the smallest detail.

And for this very reason, the buildings ended up causing insoluble social problems. Authoritarian in organization, they gave the inhabitants little chance to make themselves at home. Over the past 50 years, French society has made a decisive shift toward individualism. The project’s common spaces have been condemned or abandoned. The tiled façades are peeling away and seem impossible to maintain. Never renovated, or hardly, the buildings have gradually acquired the stigmata of long neglect. Public authorities paid them no attention, let alone maintained them. They are seen as ghettos, lodging the most disadvantaged populations, and have thus become symbols of urban fear: disturbing places where visitors and authorities alike fear to tread. For all their poetry, the towers glare down in menace from their lofty floors at whoever seeks to take them on. At ground level, they are like an impregnable fortress. At their feet winds a labyrinth of paths, laid out back in the day to counter the usual monotonous rigor of slablike housing projects. The towers’ 1,000 windows, rundown lobbies, satellite dishes, and general massiveness project an image of collective housing that has tarnished in the span of a generation. This accelerated aging has paralleled the death of urban and social utopias, and fed many an argument for the detractors of such architectural ambition and for those who call for the demolition of its buildings. Slab like highrises and towers are being razed all over Europe, to erase with a cloud of dust a decrepit movement and futureless way of life.

Yet Émile Aillaud’s Tours Nuages still exist, floating between earth and sky, between Paris and the suburbs. They are still whole and stand before us like a monument to a bygone era and the failed ideals of a different possible city. Their condition has gone unheeded, and their future is uncertain. The sight of such buildings in architectural and social decay stirs a strange sense of powerlessness, dispossession of reality, nostalgia, and tragedy all at once — a sense of desolation before a familiar and already distant world that one seemed to know and soon will be no more.

• Alan Vega by Jerome Sans
• Paris Bar By Maxime Ballesteros

[Table of contents]

purple NEWS

• anti-penetration by Karley Sciortino

purple BEST OF THE SEASON

The spring/summer 2017 collections.

purple INTERVIEW

• Mike Mills by Aaron Rose

purple FASHION WOMEN

• Sex Fashion by Camille Vivier

• Fake News by Daniel Pinchbeck

pascALEjandro

• Early by Ryan McGinley

• Rick Owens by Olivier Zahm

• Sex Fashion by Jack Pierson

purple TRAVEL

• Homage to Chris Marker by Ed Templeton

• Vanessa Beecroft by Olivier Zahm

purple STORY

• Endgame by Ren Hang

• Sex Fashion by Casper Sejersen

• Very Entertaining by Éric Troncy

• Julio Le Parc by Jérôme Sans

• Sex Fashion By Sandy Kim

Hardcore Decor

Oscar Tuazon

purple PHILOSOPHY

Tristan garcia.

purple DOCUMENT

purple FASHION MEN

• Chikashi Suzuki by Hajime Sawatari

Donna Huanca

• Cloud Towers Nanterre by Gianni Oprandi

• If you can make it here By Glenn O’Brien

• William Eggleston By Terry Richardson

purple BEAUTY

• H+/Transhumanism by Charlotte Rutherford

• Best Of Men’s S/S 2017 Fashion By Andreas Larsson

Apartamento Magazine

• Transhumanism By John Jefferson Selve

• Vanessa Beecroft No Thought Control By Vanessa Beecroft

purple ARCHITECTURE

• Frank Lloyd Wright in Los Angeles by Olivier Zahm

purple VISUAL ESSAY

• To paint is to love again By John Currin

• Spiritual Cowboy by Benoit Peverelli By Benoit Peverelli

Torbjørn Rødland

• Inspiration By Angelo Flaccavento

purple LOVE

• Ryan and Marc by Ryan McGinley

• Sex Fashion By Pierre-Ange Carlotti

Mousse Magazine

Bidoun Magazine

Nicolas Becker

• Sex Fashion By Olivier Zahm

purple NIGHT

• Night Pictures by Olivier Zahm with a portfolio by Nic Tenwiggenhorn

• Théodore Fivel By Olivier Zahm

• Bogotá Tropism By Miltos Manetas

Bellamy Hunt

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A Nanterre, le projet de rénovation des tours Aillaud se concrétise   Contenu réservé aux abonnés

La ville va recevoir une enveloppe de 57 millions de l'Etat pour mener les premiers travaux dans la cité Pablo-Picasso. Ils s'inscrivent dans un projet global de rénovation du quartier Parc-sud estimé à 230 millions d'euros.

Par Adelaïde Tenaglia

Selon le préfet, Laurent Hottiaux, c'est « la plus grosse opération de rénovation urbaine des Hauts-de-Seine ». A Nanterre, le quartier Parc sud a reçu, mardi 1er février, la visite d'Anne-Claire Mialot et Olivier Klein, respectivement directrice et président de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Ils sont venus constater, en présence du préfet et du maire de la commune, Patrick Jarry, l'avancée des premiers travaux de ce quartier emblématique de Nanterre.

Commencée en 2018, l'opération prévoit de transformer cette zone très populaire, qui compte près de 95 % de logements sociaux, en un quartier plus mixte. Au coeur du projet, la rénovation de la cité Pablo-Picasso et ses fameuses « tours nuages ». Dix-sept tours aux formes arrondies et aux couleurs pastel, qui se dressent à quelques pas de la Défense, imaginées par l'architecte Emile Aillaud entre 1973 et 1981.

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Nanterre : une seule tour Nuage sera démolie lors de la rénovation du Parc Sud

Le groupement retenu pour rénover le quartier le plus peuplé de Nanterre s’engage à ne démolir qu’une seule des dix-huit tours de l’ensemble construit entre 1972 et 1981 par l’architecte Émile Aillaud.

Les plus pessimistes redoutaient les destructions de quatre, voire cinq immeubles pourtant labellisés Patrimoine du XXe siècle. Finalement, une seule des dix-huit tours Nuages sera démolie dans le cadre de la rénovation du Parc Sud, à Nanterre. C'est en tout cas l'engagement pris par le groupement composé de Cogedim Grands Projets et du groupe Histoire et Patrimoine, spécialiste de la réhabilitation et la restauration de biens immobiliers anciens. Un groupement retenu, mi-octobre, pour mener à bien cette vaste opération de transformation urbaine .

Sélectionné à l'issue d'une procédure d'appel à manifestation d'intérêt (AMI), il s'apprête donc relever un défi de taille : changer l'usage d'un tiers des tours qui composent l'ensemble urbain imaginé par l'architecte Émile Aillaud, tout en portant « une attention particulière à leur qualité patrimoniale. » Car aux yeux de la municipalité de Nanterre, la mixité des usages se révèle essentielle. « Elle donnera un souffle nouveau au quartier Parc-Sud pour les décennies à venir » prédit le maire (GC) Patrick Jarry qui entend, à travers cette opération, « changer significativement l'image » du plus important quartier de la ville.

« Ces relogements se feront sur la base du volontariat »

Concrètement, six tours changeront de vocation à l'horizon 2030. « Cette évolution se traduira par une offre de logements en accession à la propriété, ainsi que l'installation de petites entreprises, des espaces de coworking, des activités de service et de développement culturel », énumère-t-on à la ville de Nanterre où l'on reconnaît avoir été sensible aux promesses du groupement, notamment celles portant sur l'implantation d'un cabinet médical et d'une ferme urbaine.

Comme prévu, ce changement de vocation d'une partie des tours Nuage s'accompagnera de relogements qui devraient concerner entre 300 et 500 locataires. « Ces relogements se feront sur la base du volontariat, assure-t-on en mairie. Tous ceux qui voudront continuer d'habiter dans les Tours Aillaud ou dans le quartier du Parc le pourront. » Les autres se verront proposés des logements sociaux neufs dans le futur quartier des Groues, à la limite de Courbevoie.

« Il ne faut pas changer le visage de ces tours… »

Mais partants ou pas, certains résidents des tours Nuage jurent qu'ils garderont un œil sur l'évolution architecturale de l'emblématique ensemble. Notamment au sein du collectif qui fédère sept des huit amicales de locataires. Un collectif où l'on dit regretter que les habitants n'aient pas été associés dès le départ aux projets de réhabilitation et où l'on redoute que la future rénovation thermique défigure l'imaginaire de l'architecte Émile Aillaud.

« D'un point de vue esthétique, on peut penser ce qu'on veut de ses tours, souffle ainsi Hocine, 39 ans. N'empêche qu'à elles seules, elles symbolisent Nanterre. Ils peuvent créer des hôtels, des bureaux, ce qu'ils veulent, mais surtout, il ne faut pas changer le visage de ces tours… »

La municipalité, de son côté réaffirme que sa volonté « d'associer les habitants à toutes les étapes du projet » a bien été respectée et rappelle la tenue de six ateliers publics qui ont accueilli plus de 400 participants, les rencontres avec les amicales de locataires et l'exposition présentant le programme de renouvellement urbain.

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BELLE ÉCLAIRCIE SUR LES TOURS NUAGES D'ÉMILE AILLAUD

• 06/01/2019 à 00h01

Saisissez le code de sécurité*

Construites dans les années 1970 à Nanterre, les célèbres tours Nuages d'Emile Aillaud ont été sous le feu de l'actualité. Si elles ont été un temps menacées de destruction, le projet lauréat de l'agence RVA pour leur réhabilitation a provoqué l'ire des associations de défense du patrimoine et des habitants. Sans compter qu'au lifting total annoncé - une isolation thermique par l'extérieur recouverte d'un capotage metallique camouflant les mosaïques de Fabio Rieti - s'ajoutait l'étude urbaine de Castro-Denissof proposant d'en démolir plusieurs (voir AMC n° 267). Bonne nouvelle, et grâce aux prises de position du ministère de la Culture, les choses semblent bouger dans le bon sens.

Désigné en octobre pour travailler à l'élaboration d'un projet d'avenir du secteur des tours Aillaud à Nanterre, le groupement composé de Cogedim Grands Projets et d'Histoire et Patrimoine a clairement indiqué qu'il n'était pas question de toucher à la qualité patrimoniale des tours, ni même aux atouts paysagers et artistiques du jardin. Une seule des tours, l'une des plus petites, sera finalement détruite afin d'ouvrir le parc André-Malraux sur l'avenue Pablo-Picasso. On attend la suite, par exemple une isolation thermique par l'extérieur revue et corrigée…

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Émile Aillaud, Les Tours du Quartier Picasso, Nanterre, 1973-1981

Who else has their head in the clouds this Wednesday? These sky simulating towers by architect Émile Aillaud were built in the 1970s, in the city of Nanterre in France. Aillaud’s aim was to prove that suburban social housing did not have to consist of austere, shoe-box style apartments, but could instead be modern and playful. As such, he constructed a series of circular towers with undulating facades that take the shape of clouds when seen from above. Meanwhile, each building is clad in paste glass mosaics, also conceived to resemble cloud formations, completing the captivating camouflage effect of the eighteen-tower complex.

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Le grand ensemble des Tours Nuages

Situé aux portes de La Défense dans le quartier Pablo-Picasso, le grand ensemble des Tours Nuages (aussi appelé Tours Aillaud ) fait partie des incontournables à Nanterre pour les passionnés d’architecture. Imaginées par l’architecte Emile Aillaud dans les années 1970, ses 18 tours insolites sont labellisées « Architecture contemporaine remarquable » depuis 2008.

Afin d’aménager le nouveau quartier Pablo Picasso et pour répondre à la demande pressante de logement, l’ architecte Emile Aillaud est choisi en 1971 pour y construire un grand ensemble de 1600 logements sociaux. Ce dernier, désirant briser l’uniformisation typique des grands ensembles et apporter de la poésie et de l’art pour humaniser les HLM imaginera les Tours Nuages . Entre 1973 et 1981, 18 tours de forme ondulée identique mais de tailles différentes seront construites. Les 2 plus élevées font 38 étages et culminent à plus de 105 mètres de haut. Les fenêtres des tours, de formes variées (du carré au rond en passant par la goutte d’eau), sont placées de façon irrégulière pour casser la sensation de quadrillage, rendant ainsi chaque appartement unique ! Chaque tour est couverte de mosaïques en pâte de verre réalisées par l’artiste Fabio Rieti . L’ensemble compose un ciel nuageux de différentes teintes couvrant toutes les façades des tours, donnant ainsi son nom aux tours. L’ensemble est construit sur une dalle : les parkings sont situés sous la surface habitable rendant ainsi l’espace en surface entièrement piéton et accessible à tous. Celle-ci est conçue comme un parc paysager autour d’une voie piétonne sinueuse passant entre les tours appelée le Serpent . Son cheminement est ponctué d’arbres, de places faisant référence aux œuvres de Pablo Picasso et de sculptures dont le serpent et la tortue de Laurence Rieti . En 2020, un projet de rénovation et de réhabilitation thermique et artistique a été entamé. A terme, il est prévu qu’une tour soit détruite et 6 vendues pour laisser la place à des logements privés, commerces et espaces de services et d’équipements. Elles devraient conserver les mosaïques de Rieti. Les 11 autres tours resteront des logements sociaux mais leurs façades devraient être recouvertes d’inox. Anecdote historique : Les tours nuages est un projet artistique familial puis que Fabio Rieti était le gendre d’Emile Aillaud et Laurence Rieti, sa fille !

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The Nanterre Cloud Towers, an architectural emblem in danger

Symbol of the great utopian projects built for the working classes of the Parisian suburbs, the emblematic Clouds Towers, built by the architect Emile Aillaud in Nanterre between 1973 and 1981, are today the subject of a vast and controversial renovation plan. .

"The year 2000 in a bad science fiction book": this is what said in 1978 a resident of Nanterre (Hauts-de-Seine), interviewed by a television team, seeing for the first time these funny of colorful towers with rounded shapes and decorated with clouds drawn in mosaic by the Italian Fabio Rieti.

This architectural ensemble of eighteen towers is today considered one of the most remarkable in the Paris suburbs and received the label "Heritage of the 2008th century" from the Ministry of Culture in XNUMX.

Its forms never cease to fascinate lovers of urban landscapes. The former idol of the Parc des Princes, the Swede Zlatan Ibrahimovic, even ran an advert for his clothing brand there.

But today, the mosaics stand out, the buildings are no longer up to thermal standards and the district suffers from growing impoverishment.

"Right now, we are purging the concrete irons, putting on plaster and making patches," explains Marie-Claude Garel, president of the HLM office in Nanterre, owner of most of the towers. "But we're getting to the end of it."

The towers have become a veritable "financial abyss". "There were no solutions to preserve Aillaud's work," says Garel. The municipality therefore organized a competition and decided on a project by a team of architects.

This project plans to cover the towers with stainless steel panels for a metallic style reminiscent of the neighboring La Défense buildings. But this idea outraged some residents. The latter created the defense collective of Tours Aillaud, the other name of the Cloud Towers, in order to influence decisions.

Because the renovation of the towers is not the only project. The town hall also launched a call for expressions of interest (AMI) to transform the district, which suffers from a lack of social diversity.

Real estate speculation

"46,5% of tenants live below the poverty line," says the town hall.

The scenarios under study foresee the destruction of one to four towers and the conversion of three to five others into hotels, offices or "coworking" spaces, ie the disappearance of a third of the 1.421 dwellings.

The project worries members of the tower defense collective. El Mahdi Lablali, a 35-year-old chartered accountant, has lived in the neighborhood for seven years. "For us, this is real estate speculation. There are thousands of empty square meters in La Défense so why come and settle in Tours Aillaud?" he wonders.

He protests at the fact that the inhabitants are not involved in the decision-making process and deplores that a "project which only offered housing for students or for home ownership" was rejected "without consulting" collective.

The need for social diversity is shared by everyone in the neighborhood. Jacqueline Grimault, 80, and her husband Gérard, 68, have lived here since 1977. From the top of their 19th floor, they saw the city transform.

These former fellow travelers of the Communist Party remember the time when "there were still many teachers, civil servants, employees".

"And then people left little by little because of the problems. The drugs in particular, which arrived very quickly," says Gérard. He saw the climate deteriorate from the 1990s, but like some families, he decided to stay with his wife to raise their four children there.

"Bouygues and Nexity, who are the potential investors in the project, are not going to coexist with towers where there are 70% foreigners and laundry hanging from the windows", assures Gérard, before confiding his fears: "To medium and long term, the whole neighborhood will disappear. "

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Nanterre’s Tours Nuages, the Cloud Towers

Tours nuages is among the most original pieces of architecture built during the trente glorieuses. but it’s in hypermarginalised nanterre..

Nanterre is home to the Parc André Malraux where landscape architect Jacques Sgard used found materials from the local shipyard to create reliefs surrounded by an abundance of striking modern buildings such as the Préfecture des Hauts-de-Seine (architect André Wogenscky), which has a ‘protected’ status, the Town Hall, the Theatre des Amandiers (architect Jean Darras), the Foyer Maurice Ravel and the former School of Architecture (architect Jacques Kalisz).

Trente Glorieuses

One of Nanterre’s most original designs is a poetic cluster of buildings, the Tours Nuages, which best translates as cloud towers, a nod to their shape and design. This social housing complex was built between 1974 and 1981 by Émile Aillaud, with the artist (and Aillaud’s son-in-law), Fabio Rieti and sculptor (and Aillaud’s daughter) Laurence. It is among the most original pieces of architecture built during the “Trente Glorieuses”, the 30 years between 1945 and 1975 when the French  economy revived and grew and the government built a large number of homes to solve the housing crisis. Beyond the Peripherique, as modern Paris sprawled outward, a series of suburbs were constructed or developed to house the poor, the immigrant the unemployed, the unwanted.

Made up of 18 towers, Tours Nuages, which are between nine and twenty storeys high, arise from a dreamlike outdoor space; the landscape architecture of benches dotted along paved paths, and a number of trees planted in proportion to the numbers of homes (one for each apartment). The ground levels vary to give a sense of space and shape and the site is dotted with sculptures and children’s play areas. The major attraction is the snake, a giant sculpture built on top of the underground parking.

The facades of the towers are striking and unusual, highlighted coloured mosaics. Huge windows come in three distinct shapes: circle, rounded-corner square or water drop.

Brilliant design isn’t enough

That the design is unconventional is not exclusive to the Tours Nuages: most of Émile Aillaud’s other housing complexes are equally unconventional such as les Courtillières  in Pantin,  le Wiesberg  in Forbach or  la Grande Borne in Grigny. Curves, colours, greenery, public art and playspaces are used imaginatively. So much thoughtful invention and artistry went into the architecture but that is simply not enough to overcome the social and economic disadvantages of the Banlieues. As we’ve seen so often in social housing from Aylesbury Estate to Pruitt Igoe, architecture, however brilliant it might be, isn’t enough to tackle deep societal problems. Concentrating long marginalised groups into even  the most beautiful developments is going to waste the advantages of the aesthetic if there is no route out of poverty, the  pernicious racial discrimination, a lack of jobs or the hope of decent employment or education.

Today’s Challenge for the Towers

Today the cloud towers face changes and challenges that are only becoming more acute over time. A vast urban renewal project has been underway led by the city and the two landlords who own the towers. The project’s aim has been to renovate the estate. One aspect of this is to make it more energy-efficient, another aspect is to upgrade the overall image of the neighbourhood.  The plan involves the demolition of one of the towers and six others have been earmarked for change of use. As at July 2023, the hopes of those projects look like they’ll be futile dreams themselves.

The La Défense Factor

The impact and long tentacles of being so close to La Défense have an effect. The owners and local government have seen the potential for transformation. Private investors were interested and circling. What will it take to make the Cloud Towers, once renovated (and they sure need to be given a great deal of care and attention, which they have so far lacked), into a community? Undoubtedly it will take a lot more than repair and renovation, spending the money to maintain that wasn’t spent for so long.

What now for the plans?

The French Ministry of culture in 2008 certified the “remarkable contemporary architecture”. Nanterre should have enormous potential; but spending money on the repair and improvement of the buildings won’t begin to solve its problems.  Over two days of rioting in Liverpool’s deprived Toxteth in 1981, an area already slated for regeneration investment, 468 police officer were injured, 500 arrested and 70 buildings so damaged by fire they had to be demolished. The immediate trigger for the disorder was the arrest of a young black man but the causes were the familiar poisonous cocktail of economic deprivation, a lack of opportunity for a decent life and discriminatory policing. The UK government responded and 40 years later Toxteth and the wider city have been transformed. Liverpool still has problems, like any large city, of course, and Toxteth, too, continues to have a reputation for crime but it is also seen as an area of gentrification. Good homes, properly maintained along with opportunities its and policies designed to achieve equity along with involvement of the community can work, if given time.

Appreciate this special architecture and the fantastic sight it provides to onlookers but draw the lessons of tragic errors of policy and common societal ills.

Tours Nuages Nanterre Image Sophie Masse

All images the Copyright of Sophie Masse

Find Sophie on Instagram at www.Instagram.com/ultrarchitecte/

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Peep Through the Wondrous Windows of the Tours Aillaud in This Colorful Photo Series

• Written by Tessa Forde
• Published on December 03, 2017

French photographer Laurent Kronental’s latest photo series, “Les Yeux des Tours” views of Paris, are framed by the quirky windows of the Tours Aillaud , and by the subtle differences in which the spaces around them are inhabited. Kronental considers the towers as some of the most spectacular of the Grands Ensembles built in the post-war economic boom in France . For him, photographing these buildings was a form of nostalgia, a way of satisfying a deep sense of childhood wonder and curiosity that fostered in him as a young boy perceiving them from the nearby business and shopping center "La Défense," questioning the lives of the people who live there.

Composed of more than 1600 apartments, in 18 towers, of 7-38 floors, the Tours Aillaud are a social housing estate in Nanterre, Paris , built from 1973 to 1981. Designed by Emile Aillaud , they were commissioned in response to the post-war housing shortage. Intended to evoke modernity and innovation, Aillaud wanted to avoid monumentality by resisting straight lines and regularities, and hence designed the complex as a series of connected cylinders, woven together by a labyrinth of passages, alleys, terraces and an undulating paved landscape. Clad in extensive colored mosaicking by artist Fabio Rieti, the result is a playful, other-worldly complex that evokes a kind of nostalgic timelessness.

Kronental, who spent four years photographing the exterior of the Grands Ensembles in Île-de-France, recognized the circular, square, and water droplet shaped windows of the apartments to be a crucial factor in the success and surreal nature of the towers, driving his motivation to spend a further two years photographing from the inside. Seemingly random, the windows contribute to a sense of disorder within the façade and heighten its ambiguity in time. The towers themselves have a kind of retro-futurism to them, a design for a future that hadn’t happened yet, a looking forward from a misunderstood past. It is this which perhaps situates them in what Kronental calls – a timeless bubble.

This timelessness is something the series seeks to capture – with its soft and melancholic lighting and its own ambiguity, the photos heighten inherent contrasts built into the towers. The windows are a source of wonder and also disturbance, they charm but also unsettle. 

The image set is a typological series that followed a defined working protocol. The images are all in color and always front and center realized with a large format 4x5 inch camera in landscape format. The resulting similarities between the photos drive the emphasis on not what is shown through the windows, but the setting they are located within. The quietness of the images puts focus on who might inhabit the space behind the view and the beauty of their life, rather than the boldness and beauty of the view itself.

Fascinated both by the architectural venture as much as by its underlying utopian paradigm, I wish to invite the spectator to discover the intimacy of the housing and to find clues of human presence within this exceptional “Grand Ensemble.” The “Tours Nuages” of “Cité Pablo Picasso” captivate by their curves and lines, their sheer size, their colored mosaic facades and their porthole-like windows whose Janus-like eyes observe both the world outside and the world inside. They are telling features of our society and of man’s aspirations.

The future of the towers is uncertain. The district is set to be modernized in 2018. A petition has been established to engage a dialogue with the main proprietors of the development. It is likely the use of parts of the towers will change and with it the lives of the current inhabitants of the complex.

For now, we can appreciate a small fragment of their lives captured through the careful and beautiful lens of Laurent Kronental. In this case, not a looking into the window of someone’s life, but a looking out of it. This looking out only heightening the desire to look in, to wonder about the lives of the people who live there, who love there, who set up a world around that little snapshot of Nanterre, Paris .

See the full series and learn more information about Laurent Kronental's work on his website .

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Residence Aillaud Tours Nuages

© Marshall Gerometta/CTBUH

Official Name

residential

Map of Buildings in Complex

Note: Only buildings that have GPS coordinates recorded are displayed.

List of Buildings in Complex

Global news.

28 May 2019

Suburban Paris Complex Undergoes Major Renovations

The City of Nanterre presented its project to renovate the Aillaud towers, also known as the Cloud Towers, located in the heart of the Pablo-Picasso...

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• Jeux olympiques de Paris 2024

A moins de cinquante jours des JO, les anneaux olympiques accrochés à la tour Eiffel

Neuf mètres de diamètre chacun, 30 tonnes en tout : les anneaux façonnés par ArcelorMittal comprennent aussi cent mille LED qui s’allumeront la nuit.

Le Monde avec AFP

Temps de Lecture 1 min.

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La tour Eiffel s’est étoffée d’un peu d’acier supplémentaire, vendredi 7 juin. A moins de cinquante jours des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, les anneaux olympiques y ont été accrochés dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces 30 tonnes d’acier, confectionnées par Arcelor Mittal, sont arrivées en morceaux et ont été assemblées cette semaine avant d’être hissées dans la nuit entre le premier et le deuxième étage du monument symbole de Paris.

Ces anneaux de 9 mètres de diamètre chacun, composant un ensemble de 29 mètres de long et 13 mètres de haut, comprennent cent mille LED et seront éclairés en blanc chaque nuit, a expliqué cette semaine le comité d’organisation des JOP. Ils sont fixés sur les éléments les plus robustes du monument, a expliqué à la presse Alain Dumas, directeur technique de la Société d’exploitation de la tour Eiffel. Une quinzaine de cordistes ont participé à l’opération d’accrochage ainsi que plusieurs grues. Des tests et des études ont été menés depuis de nombreux mois pour mener à bien cette opération, a expliqué Pierre Engel, ingénieur chez ArcelorMittal.

Mercredi matin, les anneaux olympiques ont aussi été hissés au fronton de la salle Paris La Défense Arena à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans laquelle auront lieu les épreuves olympiques de natation. Il s’agit du seul équipement à avoir les anneaux, si l’on excepte les anneaux de la piscine Georges-Vallerey à Paris, site des Jeux de 1924 et site d’entraînement cet été.

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