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Kirsten Neuschäfer, première vainqueure d'un tour de monde à la voile en solitaire

La nouvelle héroïne de la course au large s'appelle Kirsten Neuschäfer. La navigatrice sud-africaine est entrée dans l'histoire au soir du 27 avril 2023, à son arrivée aux Sables-d’Olonne, en Vendée, en tête de la Golden Globe Race. Elle est la première femme à remporter une course autour du monde en solitaire.

Un sauvetage de naufragé, des baignades pour se relaxer et un moral jamais entamé : la navigatrice sud-africaine Kirsten Neuschäfer s’est imposée après 235 jours en mer d'une folle épopée. Près de huit mois après son départ, l'aventurière de 40 ans, aux joues rosies par le soleil et au regard clair, s'est approché jeudi des côtes vendéennes dans l'inconnue la plus totale, sans moyen de navigation moderne pour connaître sa position. Sourire aux lèvres et pieds nus, Kirsten Neuschäfer a franchi ce 27 avril 2023 à 21h43 la ligne d'arrivée située au large des Sables-d'Olonne, à bord de son petit monocoque de 1988 baptisé Minnehaha, qui a résisté à de nombreuses tempêtes pendant huit mois. " Je savais que nous étions assez proches avec Abhilash (Tomy, concurrent indien), mais j'ai préféré penser qu'il était devant moi pour ne pas arriver déçue. En m'approchant du rivage, j'ai appris que j'étais en tête. C'était fou ", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse. Les 16 concurrents au départ de la Golden Globe Race sont partis de Vendée en décembre 2022 avant de passer par les trois caps de référence – Bonne Espérance, Leeuwin, Horn – sans escale, assistance et moyen de navigation moderne. 

La Sud-Africaine Kirsten Neuschäfer est entrée dans l'histoire de la voile jeudi 27 avril en devenant la première femme à remporter une course autour du monde en solitaire, à son arrivée aux Sables-d'Olonne en tête de la Golden Globe Race. pic.twitter.com/q5Ebe2ovZs — TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) April 28, 2023

A mille lieux du Vendée Globe

Cette navigatrice professionnelle n'avait jamais imaginé emporter cette course vintage , à mille lieues des défis technologiques d'un Vendée Globe. Mais elle n'a jamais pensé abandonner non plus, destin pourtant dévolu à 12 de ses 15 concurrents. " Le bateau se comportait bien et j'avais toute confiance en lui. Je n'ai jamais douté que j'arriverais à la ligne d'arrivée ", affirme-t-elle.  Au large, le quotidien se ressemblait après plusieurs mois passés au milieu de nulle part. " Lorsque tout est calme, sans tempête ni panne, la journée commence par une tasse de café. Cela remet les idées en place. Ensuite, on calcule sa position grâce au soleil et aux cartes, puis on marche sur le pont, on fait des vérifications ", raconte Kirsten Neuschäfer.

" Si on peut, on essaye de dormir un peu pour être en forme la nuit, on va se baigner pour sortir un peu du bateau ou alors on bouquine et on profite du paysage , ajoute-t-elle. Mais les moments d'émerveillement ont tout de même été nombreux. Un moment très spécial c'était près du Cap (Afrique du Sud). J'étais très frustrée car je n'avais pas de vent, je dérivais, et puis j'ai réalisé que j'avais des baleines tout autour de moi, juste à côté du bateau, des dauphins et des phoques ".

Le Minnehaha et ses petits défis

Son bateau, baptisé Minnehaha, est une petite coquille de noix de moins de 11 mètres construite avant 1988, comme l'impose également le règlement. Il a été préparé pendant quatre ans avant de s'élancer des Sables en septembre dernier.

Her trusted 36 ft SV Minnehaha spent time at RNYC, sailing NL waters. It was refitted in PEI and would go on to win the coveted challenge. She is now an immortalized skipper who didn’t even know she’d won until hours before crossing the line. 235 days at sea. @NTVNewsNL pic.twitter.com/vSv0ljOFqP — Jodi Cooke (@Jodicookeskis) April 28, 2023

" Selon moi, 80% de la course a résidé dans la préparation. C'était l'étape la plus difficile. C'est un énorme avantage de connaître chaque recoin du bateau, d'être capable de réparer des choses en me r", explique la vainqueure du Golden Globe. Des mers du Sud au redoutable Pot-au-noir, il a fallu " passer des journées entières " à " rafistoler des petites choses " sur le monocoque. 

Pourtant, c'est un phénomène bien moins impressionnant qui l'ont mis le plus en difficulté : les bernacles. Ces crustacés " ont recouvert mon bateau et je ne voulais pas aller nager pour les enlever, car il y avait des petits requins. La nuit, j'avais des visions de bernacles dans ma tête , explique la navigatrice. Finalement, j'ai décidé de sauter dans l'eau froide et j'ai gratté pendant des heures. Je l'ai fait. C'est l'accomplissement de ces petits défis du quotidien qui permettaient d'avancer ", raconte la quadragénaire.

Accueil et émotion

" C'est incroyable, c'est beaucoup après tous ces mois en solitaire ", a-t-elle déclaré en mettant le pied à terre devant une foule de Sablais. " Je suis très émue et honorée qu'il y ait autant de gens ici et je ne pense pas pouvoir revivre une telle chose une deuxième fois dans ma vie ", a-t-elle ajouté avant d'enlacer sa mère sous les applaudissements.

Après 235 jours en mer, la toujours souriante Kirsten #Neuschafer a passé sa première nuit à terre… à bord de son bateau. “C’est ma maison” explique la navigatrice sud-africaine, 1ère femme à remporter un Tour du Monde à la voile. Sur un projet Vendée Globe : “On verra !” #GGR pic.twitter.com/5sOwolchme — Thomas-Sean de Saint Leger (@ThomasdeStLeger) April 28, 2023

Parmi la foule, le navigateur Jean-Luc Van Den Heede, 77 ans, vainqueur de la précédente édition de cette aventure vintage, en 2019, venu saluer une "grande championne" de la course au large. " C'est une course qui est très dure, il n'y a pas de communication, on est pas poussé. Il faut avoir un mental très fort et je pense que Kirsten fait partie des gens qui ont un mental très fort ", a-t-il dit.

Et beaucoup de Monde dans le chenal des Sables d’Olonne pour saluer la reine Kirsten #neuschafer #GoldenGlobeRace #GGR pic.twitter.com/fdb9ZDzVgr — Thomas-Sean de Saint Leger (@ThomasdeStLeger) April 27, 2023

Sauvetage en mer

Le 15 février 2023, Kirsten Neuschäfer était déjà devenue la première femme de l'histoire à passer le Cap Horn en tête d’un tour du monde, quelques semaines seulement après avoir secouru son concurrent finlandais Tapio Lethinen, naufragé au large de l’Afrique du Sud. " J'ai reçu un message indiquant que son bateau avait coulé et que j'étais la plus proche. J'ai tout fait pour le rejoindre rapidement en restant à la barre toute la nuit ", se souvient-elle.

Première sur zone, elle récupère le marin avant qu'un vraquier les rejoignent et embarque Lehtinen. Cette opération lui a même permis d'engranger une bonification portant son temps officiel en mer à 233 jours 20 heures et 43 minutes, soit plus de trois fois la durée du record d'Armel Le Cléac'h sur le Vendée Globe (74 j 3 h 35 mn).

Hooray Kirsten! At the start a Finnish good luck kick and on the way rescuing me. Now the legendary winner of GGR. Onneksi olkoon ja kippis @KirstenGGR we all love you! #minnehaha #kirstenggr #kippis pic.twitter.com/QitcgO1UcW — Tapio Lehtinen Sailing (@SailingTapio) April 28, 2023

Navigation et autres aventures

Originaire de Port-Elizabeth, elle est navigatrice professionnelle depuis 2006, spécialisée dans le transfert et la livraison de voiliers par la mer. Avant le départ de la course, en septembre 2022, son premier voyage autour du monde, elle racontait à l'AFP l'autre "grand périple" de sa vie, à 22 ans seulement : un parcours à vélo d'Europe  vers son pays d'origine, soit 15 000 km. " Quand cela devient vraiment dur, je lis un roman comme ça je peux m’échapper de mes propres pensées et me mettre dans celles de quelqu’un d’autre ", disait-elle à l'époque.

C'est bon pour la voile et pour les femmes. Catherine Chabaud, navigatrice

Seule femme à avoir pris le départ, elle a été rejointe sur la ligne d’arrivée par la navigatrice et députée européenne Catherine Chabaud, première femme à boucler un tour du monde à la voile en solitaire, lors du Vendée Globe 1996-1997. " C'est juste génial. C'est bon pour la voile et pour les femmes , s'est-elle réjouie. Les femmes qui naviguent ne se regardent pas comme des femmes qui naviguent, mais juste comme des individus passionnés. C'est un beau message ."

Historique !! Kirsten Neuschafer gagne la Golden Globe Race ! Un tour du monde en solitaire sans escale, « à l’ancienne » en 233 jours ! Première femme dans l’histoire de la course au large. Magnifique @ggr2022 @VendeeGlobe pic.twitter.com/n1FziuGYuf — Catherine Chabaud (@CathChabaud) April 27, 2023

Avec sa victoire, Kirsten Neuschäfer est entrée au panthéon des grandes navigatrices hauturières de l'histoire moderne aux côtés de Florence Arthaud, Isabelle Autissier ou encore Ellen MacArthur. Malgré son exploit, elle n'ambitionne pas de se lancer dans d'autres projets au large. 

J'ai réalisé ce rêve, maintenant je vais pouvoir passer à autre chose. Kirsten Neuschäfer

" J'ai réalisé ce rêve, maintenant je vais pouvoir passer à autre chose , résume-t-elle. Je vais retourner en Afrique du Sud, voir ma famille et mes chiens. Je vais aller dans un petit coin de paradis le long de la côte, prendre une tente, marcher et faire un petit feu la nuit. Il n'y a rien de plus relaxant ", assure-t-elle.

Sur les 16 partants de la Golden Globe Race, seuls deux autres marins étaient encore en lice fin avril 2023 pour terminer la course. L’Indien Abhilash Tomy devait arriver en Vendée peu après l'arrivée de Kirsten Neuschäfer, tandis que l’Autrichien Michael Guggenberger se trouvait encore au large des Canaries.

Le Britannique Simon Curwen a passé la ligne quelques heures avant Kirsten Neuschäfer mais ne pouvait plus prétendre à la victoire finale car il a effectué pendant son périple une escale dans un port chilien pour réparation.

Revivez le départ de la Golden Globe Race , en septembre 2022, avec TV5MONDE : 

(Re)lire aussi dans Terriennes : 

►   Route du Rhum : qui sont les sept femmes en lice ? ►   Voile : les femmes au coeur du sail GP ►  Vendée Globe : 6 femmes dans le vent ►  Florence Arthaud, fiancée de l'Atlantique ad æternam ►  Voile : départ de la Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne, rendez-vous avec Samantha Davies à bord de son voilier ►  Au Sénégal, la surfeuse Khadjou Sambe défie les vagues du sexisme

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Voile : Gabart pulvérise le record du tour du monde en solitaire

Le navigateur français a réalisé le temps de 42 jours 16 heures 40 minutes 35 secondes, soit 6 jours et 10 heures de mieux que le précédent record.

Le Monde avec AFP

Temps de Lecture 4 min.

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Le navigateur François Gabart (Macif) a réalisé dimanche 17 décembre le tour du monde en solitaire en un temps canon de 42 jours 16 heures 40 minutes, soit 6 jours et 10 heures de mieux que le précédent record.

Le marin français de 34 ans, qui tentait le record pour la première fois, a franchi dimanche à 2 h 45 la ligne virtuelle entre l’île d’Ouessant (ouest de la France) et le cap Lizard (sud de l’Angleterre) pour s’emparer du record détenu depuis un an par Thomas Coville (Sodebo Ultim’) en 49 jours et 3 heures.

« C’est assez irréel »

Quelques minutes plus tard, le skipper a envoyé une vidéo, en mode selfie, pour partager le moment où il a franchi, seul, la ligne. Une lampe frontale, une nuit noire, les traits tirés, Gabart montre l’écran de son ordinateur. « Le petit bleu c’est nous, la ligne rouge c’est l’arrivée. On devrait couper incessamment sous peu, 30 secondes dit la machine.... Je crois que c’est bon. Voilà » , dit simplement Gabart, en essuyant ses yeux. « Je viens de couper la ligne d’arrivée, c’est assez fou, c’est assez irréel, je suis un peu abasourdi » , a-t-il déclaré par la suite, se disant « fier et heureux d’avoir fait ce joli voyage autour de la planète » .

Dans le PC course installé à Brest, c’est l’effervescence au passage de ligne. Claude Breton, observateur du bureau d’homologation des records, le WSSRC (World Sailing Speed Record Council), a annoncé le temps signé par Gabart (sous réserve de vérifications).

Gabart devient le quatrième navigateur de l’histoire de la course au large à battre un record sur un tour du monde en solitaire sans escale. Le premier a été Francis Joyon en 2004 (72 jours 22 heures) puis en 2008 (57 jours 13 heures). En 2005, ce fut la Britannique Ellen MacArthur (71 jours 14 heures) et enfin Coville en 2016 (49 jours 3 heures).

Gabart est parti le 4 novembre pour chasser le record que Coville avait pulvérisé de huit jours à sa cinquième tentative.

65 km/h de moyenne

Un an après la performance de Coville, annoncée comme très difficile à battre, Gabart s’est élancé à bord de son bateau nouvelle génération, un maxi-trimaran (30 mètres de long et 21 mètres de large, catégorie Ultim) mis à l’eau à l’été 2015. Le navigateur n’avait alors fait qu’une seule fois le tour du monde, en 2012/2013 avec sa victoire lors du Vendée Globe (en monocoque Imoca). « François surfe sur la vague d’avoir été le premier Ultim nouveau et d’avoir été dans le bon timing. C’est un stratège incroyable. Il avait déjà fait ça sur le Vendée Globe » , souligne Coville.

Peu rompu à l’art des records, il excelle en compétition avec une victoire en monocoque sur la Route du Rhum en 2014 (à sa première participation). Il a aussi remporté la Transat Jacques-Vabre en 2015 et la Transat anglaise en 2016.

Lors de sa circumnavigation, il a battu le record équateur/équateur (30 j 04 h et 45 min) ainsi que celui de l’océan Pacifique (7 jours 15 heures 15 minutes) et amélioré plusieurs temps de référence (non reconnus par la WSSRC). Il a également accroché le record des 24 heures (la plus longue distance parcourue en 24 heures : 851 milles, soit 1 576 km). Le marin, qui a su bénéficier d’une très bonne fenêtre météo au départ pour profiter de conditions exceptionnelles dans le Pacifique, a su également tenir des moyennes de vitesse particulièrement impressionnantes à 35 nœuds (65 km/h) durant six semaines.

« Repousser la machine et l’humain »

« Ca ne fait que confirmer qu’il est talentueux, il travaille, il mène bien les projets. Ca fait une jolie prestation pour un premier tour du monde » , se réjouit l’un des ingénieurs du bureau d’études de Gabart, Guillaume Combescure. « Il a montré que c’est possible d’aller encore plus loin, de repousser la machine et l’humain. Il a montré que rêver c’est un bon moteur. Tout est possible » , ajoute-t-il.

Pour Christian Le Pape, directeur du pôle course au large à Port-la-Forêt (Finistère) où vit Gabart, le skipper a relié 2 mondes séparés de la course au large: la compétition et les records.

Avant Gabart, aucun des 3 marins ayant réalisé un record du tour du monde en solitaire sans escale – Francis Joyon en 2004 et 2008, la Britannique Ellen MacArthur en 2005 et Coville en 2016 – n’avait remporté de course autour du monde. « Ce que j’aime dans l’exploit de François c’est que plus que d’autres, il renforce la passerelle entre l’aventure et la compétition de haut niveau. C’est un passeur. Il est le meilleur et quelques années après il devient le plus rapide dans une logique d’aventure » , relève Le Pape.

Les records, qui ne sont pas sa tasse de thé, c’est a priori fini pour Gabart. Ce père de deux garçons va mettre son bateau en chantier pendant quelques mois afin de le faire évoluer pour le rendre encore plus performant, avec en ligne de mire la première course autour du monde des Ultim. Départ le 29 décembre 2019 à Brest.

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La Commission européenne veut “décoloniser” nos rues

“oqtf dehors” : une banderole déployée sur les grilles du palais de justice de bastia, législatives : le candidat du nouveau front populaire raphaël arnault a trois fiches s, voile : kirsten neuschäfer est devenue la première femme à remporter un tour du monde en solitaire.

Après avoir traversé l’Afrique à vélo, Kirsten Neuschäfer est la première femme à arriver en tête de la Golden Globe Race. Rencontre avec une navigatrice au goût de l’aventure extra-large.

Avec plaisir pour le pot de crème glacée sur le ponton, mais non merci pour l’hôtel. Une fois éteints vivats et lumières d’arrivée de la Golden Globe Race, on imaginait Kirsten Neuschäfer plonger volontiers dans un confort douillet, auquel elle n’avait plus accès depuis près de huit mois. Au lieu de ça, la navigatrice a préféré s’allonger une nuit de plus dans Minnehaha, monocoque de 10 mètres qui l’a emmenée faire le tour du monde. « Ce bateau est devenu ma maison, c’est là où je me sens bien, nous explique vendredi cette Sud-Africaine de 40 ans, peu après son réveil dans le port des Sables-d’Olonne. Si j’avais dormi à l’hôtel, j’aurais été complètement désorientée. » 

Elle a passé « tellement de temps à soigner » son Cape George 36 qu’elle tient encore « à rester près de lui, pour être sûre que tout va bien ». Son temps justement – 233 jours, 20 heures et 43 minutes – revêt un caractère anecdotique tant la performance n’est pas le mobile de la course, délestée de tout ce qui ressemble à des outils technologiques. Ici, l’aventure, c’est l’aventure. Navigation à l’ancienne, sur des voiliers construits avant 1988, ni assistance ni escale. Dans l’immensité, elle a tracé ses routes avec des cartes nautiques, un sextant, une boussole, un compas. « Pas le moindre écran, et ça, c’était super », s’exclame-t-elle, « pas du tout impatiente » de rallumer son téléphone et de consulter sa boîte mail : « Tout ça, c’est comme si ça appartenait à mon passé. »

Un verre de rhum et c’était reparti

Il doit y avoir un paquet de messages en attente d’être lus. Elle était la seule femme parmi les seize skippers au départ. Elle est désormais la seule lauréate d’un tour du monde en solitaire en passant par les trois caps de référence (Bonne-Espérance, Leeuwin, Horn). « Il y a eu un avant et un après Florence Arthaud [victorieuse de la Route du Rhum], il y aura un avant et un après ­Kirsten Neuschäfer », relève ­Catherine ­Chabaud, elle aussi labellisée pionnière, première femme à boucler le Vendée Globe , en 1996-1997. La symbolique du genre semble forte, mais la reine Kirsten n’y voit qu’un « détail » : « Le plus important, c’était de gagner en tant que marin. » L’égalité des sexes souffle-t-elle dans le milieu ? « S’agissant des courses, je ne sais pas, c’est nouveau pour moi. Pour les autres secteurs de navigation – convoyage, ­charters –, il y a un côté machiste. J’ai commencé en 2006 et j’ai toujours été la seule femme skipper. »

Sur la Golden Global Race, elle succède à Jean-Luc Van Den Heede, dont elle avait embarqué le bouquin. Dans la pile, il y avait aussi celui de Tapio Lehtinen. L’écume des pages est devenue houle oppressante lorsqu’elle a dérouté pour secourir le Finlandais, bateau englouti par l’océan Indien. Un verre de rhum partagé et c’était reparti pour la solitude. Elle aime ça, jamais lasse des longs silences qui la rapprochent de l’essentiel. « Au milieu de gens, je peux me sentir seule. En pleine nature, non. Je me sens entourée. » Et puis on n’est jamais à l’abri d’une rencontre.​

Au cap Horn, informée par le gardien du phare

Vers Le Cap, un peu à la dérive, baleines, dauphins et phoques se sont relayés pour l’accompagner. Au cap Horn, une voix au bout de la VHF : celle du gardien du phare. « Il connaissait non seulement mon nom, mais aussi mieux que moi le nombre de jours que je venais de passer en mer. »  Sa position dans la flotte, atrophiée par douze abandons, l’ancienne étudiante en océanographie n’en avait qu’une vague idée. Ce n’est qu’à 7 milles des Sables-d’Olonne, informée par un premier bateau suiveur, qu’elle a perçu le succès au bout de l’aventure. Les siennes aiment à s’étirer, presque une marque de fabrique. Bien avant de transférer des bateaux ou d’accompagner des expéditions jusqu’à l’Antarctique, elle avait pris un an pour traverser l’Afrique à vélo, depuis l’Europe, soit 15 000 kilomètres pour rentrer à la maison. Elle avait 22 ans, aucun sponsor. Aujourd’hui, elle se demande si elle a « vraiment envie de rester dans la lumière ».

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Voile : Kirsten Neuschäfer, première femme à triompher sur un tour du monde en solitaire

La Sud-Africaine de 40 ans a remporté ce jeudi 27 avril en début de soirée, après 235 jours de mer, la Golden Globe Race, tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance technologique. Elle est la première navigatrice à boucler en tête une épreuve autour du monde.

• Jean-Luc Ferré ,
• le 28/04/2023 à 07:11
• Modifié le 28/04/2023 à 10:18

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Lecture en 3 min.

La skipper sud-africaine Kirsten Neuschafer célèbre sa victoire sur le podium après avoir remporté la course autour du monde à la voile en solitaire sans assistance électronique Golden Globe race, aux Sables-d'Olonne, dans l'ouest de la France, le 27 avril 2023.

LOIC VENANCE / AFP

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Elle était la seule femme engagée dans la mythique odyssée, le 4 septembre 2022, au départ de la Golden Globe Race aux Sables-d’Olonne. Oui, Kirsten Neuschäfer voulait vraiment se le coltiner, ce tour du monde promettant plus de sept mois de mer et de solitude sur un navire de moins de 11 mètres, sans la moindre aide technologique pour reproduire la navigation des anciens, les Bernard Moitessier et Robin Knox-Johnston, héros de la première édition de la course en 1968. Et voilà la Sud-Africaine aujourd’hui, non seulement la seule mais aussi la première : elle a coupé la ligne ce jeudi 27 avril à 21 h 43, triomphante après 235 jours sur la crête des vagues.

Aucune navigatrice avant elle n’avait dominé une course autour du monde. À 40 ans, Kirsten Neuschäfer écrit son nom au palmarès d’une circumnavigation des plus rares, la course de 1968 n’ayant été réveillée qu’en 2018 pour une deuxième édition remportée alors par le Français Jean-Luc Van den Heede, en un peu moins de 212 jours. À 73 ans, le marin avait devancé les quatre concurrents restants sur les dix-huit au départ. Cette année, il n’était plus que trois en course sur seize prétendants, c’est dire l’exploit réalisé par Kirsten Nauschäfer.

À 22 ans, la traversée de l’Afrique à vélo

L’aventure est dans les gènes de la dame. Naviguer autour du monde était le rêve de son père, jamais réalisé. Mais si Kirsten Neuschäfer pilote dès l’enfance de petits dériveurs sur les lacs autour de chez elle dans la région de Pretoria, c’est sur une autre monture qu’elle va connaître ses premières émotions au long cours. Sur un vélo précisément, quand elle se pique, à 22 ans, de parcourir le continent africain du nord au sud.

Son entourage essaye bien de l’en dissuader, lui promettant l’arrêt de son périple à peine passée la frontière marocaine, son pays de départ. Mais Kirsten refuse d’écouter ses propres doutes et se lance. « C’est l’expérience la plus fabuleuse que j’ai vécue , racontait-elle avant sa circumnavigation, avec une multitude de rencontres formidables, des gens simples qui m’ont ouvert leur porte, ont partagé leur repas, m’ont toujours donné l’énergie de poursuivre. » Après près d’un an à pédaler et 15 000 km avalés, achevant son épopée à la pointe sud de l’Afrique, c’est l’océan où se perd son regard qui alors l’appelle.

Elle commence à convoyer des bateaux pour un constructeur sud-africain, puis élargit sa palette en rejoignant l’équipe de l’aventurier Skip Novak en 2015. Elle prend part à des expéditions vers l’Antarctique, en Géorgie du Sud, en Patagonie. Elle amène aussi des équipes du National Geographic ou de la BBC britannique pour des séries documentaires sur les écosystèmes de ces contrées lointaines. Un travail collectif qui remplit ses bagages de souvenirs superbes, mais n’étanche pas sa soif de voyages en solo. Car la navigatrice n’aime rien de moins que se retrouver face à elle-même, à la nature et aux éléments avec lesquels elle entre en communion.

Un sauvetage au passage

La Golden Globe Race , dont elle entend parler lors de la renaissance de la course en 2018, s’impose vite comme une évidence. Le style rétro de l’épreuve, sans les équipements de Formule 1 des coursiers des mers actuels, lui convient parfaitement. Encore faut-il trouver le bon compagnon de route, ce bateau de moins de 36 pieds (11 mètres) et construit avant 1988 qu’exige le règlement.

Elle le déniche à Terre-Neuve, juste avant la pandémie de Covid-19. Un monocoque de croisière Cape George 36, construit pile en 1988 et baptisé Minnehaha . Son coût est modeste, mais il a besoin d’une importante rénovation. Elle est prévue dans les Bermudes, mais quand la skippeuse assure le transfert du bateau, elle doit s’arrêter bien plus tôt, en Nouvelle-Écosse. Impossible d’aller plus loin. Il faudra bien des solidarités marines pour remettre à neuf le bateau sur le chantier local, dans les temps pour le ramener d’abord en Afrique, puis au départ aux Sables-d’Olonne.

« Elle est épatante »

La suite est une histoire encore largement secrète tant la course, avec ses communications réduites, n’autorise que l’écume des confidences. Il y eut des hauts et des bas, surtout quand le vent s’est endormi un temps en janvier, ou quelques jours avant l’arrivée dans la remontée de l’Atlantique. Il y eut aussi ce sauvetage dans l’océan Indien, quand, troisième de la course, elle fut détournée pour se porter au secours du Finlandais Tapio Lehtinen, dont le bateau avait sombré en cinq minutes à peine. Kirsten Neuschäfer avait réussi à le récupérer, pour une heure à peine avant de le confier à un cargo lui aussi dérouté.

La manœuvre avait valu à la Sud-Africaine des heures de bonification. Mais ce crédit, elle n’aura pas besoin de s’en servir. Passée en tête au cap Horn, puis talonnée ces derniers jours par l’Indien Abhilash Tomy, elle a mis un point d’honneur à foncer vers l’arrivée pour triompher sans discussion. « Elle est épatante », commentait récemment Jean-Luc Van den Heede. On ne saurait mieux dire.

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Voile : ils ont marqué le tour du monde en solitaire

Publié le mardi 27 décembre 2016 à 16h35

Le rêve de Jules Verne de réaliser le tour du monde en 80 jours semble bien loin suite à la performance du skipper français Thomas Coville, passé sous la barre des 50 jours. Un exploit d'autant plus retentissant au regard du premier record de 1942, par l'Argentin Vito Dumas, en neuf mois !

Du légendaire capitaine Némo à Sindbad le marin, en passant par le capitaine Achab, le milieu marin a suscité bien des fantasmes littéraires. Ces nouveaux explorateurs symbolisent l'envie de découverte et de liberté de l'époque. Au début du XXe siècle, le tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne semble utopique, quand aujourd'hui ce défi est une simple formalité pour les marins professionnels, explique Loic Le Bras, journaliste spécialisé depuis 20 ans, et désormais présentateur des émissions du Vendée Globe :

Quand Bruno Peyron était parti pour son premier trophée Jules Verne (en équipage), il s'était fixé cette barre symbolique des 80 jours, par rapport à Jules Verne, en se disant " si on y arrive, c'est un exploit !". Et c'est devenu une banalité 25 ans après. Publicité

Malgré cet accoutumance à la performance, le Breton Thomas Coville vient de réaliser un nouveau record pour la voile. Pour la première fois, un homme réalise un tour du monde à la voile en solitaire en moins de 50 jours. L'occasion de revenir sur les grandes figures de la voile en compétition depuis la seconde guerre mondiale.

A écouter : Science et littérature : Jules Verne, le rêve de la science

1942 : l'aventurier Vito Dumas

Aventurier dans l'âme, l'Argentin Vito Dumas réalise une traversée de l'Atlantique, soit 11 600 km, en cinq étapes, entre 1931 et 1932, en 76 jours. Une traversée synonyme de banc d'essais pour le navigateur qui se lance de 1942 à 1943, en pleine seconde guerre mondiale, dans un tour du monde à bord d'un ketch marconi de 9,50 m de long baptisé le Legh II.

Pour la première fois dans l'histoire, 38 000 kilomètres sont parcourus en 274 jours par un navigateur en solitaire. Un périple de près d'un an que l'Argentin a dû anticiper pour sa survie, comme le raconte le quotidien espagnol ABC :

400 bouteilles de lait stérilisé, au chocolat et concentré. 20 kilos de farine, de lentilles, de riz, et de pois chiches. 10 kilos de matte, d'huile. 80 kilos de "corned beef", beurre salé, des barres de chocolat. 70 kilos les pommes de terre, cinq de sucre, de fruits confits, confitures, tabac à priser, pipe et cigares, allumettes, biscuits, trousse de premiers soins, diverses doses de vitamines A, B, C, D et K, 400 litres l'eau potable et 10 livres.

A l'époque, le matériel marin est assez sommaire. Outre son navire, le Lehg II, d'une longueur de 9,5 mètres, ce marin n'a accès qu'à des outils de navigation.

Le phénomène Tabarly

En France, la voile est un des parents pauvres du sport hexagonal. Il faut attendre 1947 et la création du Centre nautique "Les Glénans" par les résistants Hélène et Philippe Viannay. Depuis cette époque, la voile française forme chaque année des milliers de personnes. Parallèlement au regain de formations, de nouveaux matériaux apparaissent mais également de nouvelles techniques de navigation. Des avancées techniques qui permettent de battre de nouveaux records.

Malgré ces avancées spectaculaires, il faut attendre le début des années 60 avec la victoire d'Eric Tabarly lors de la Transat anglaise en solitaire, en 1964, à bord du célèbre Pen Duick II, pour voir l'arrivée de nouveaux grands noms. Cette performance donne également une nouvelle impulsion à toute une génération, car à l'époque : "c'était l'âge de pierre" souligne Loic Le Bras, journaliste spécialisé et ancien navigateur.

La figure emblématique de ce navigateur originaire de Nantes tient également au symbole politique, rappelle Benoît Heimernann, dans une interview au Point en 2008 :

"De Gaulle comprend très vite que Tabarly peut être un leader pour la jeunesse. En plus, il est militaire, puisqu'il appartient à la Marine nationale, qui, en l'aidant, fait de lui le premier sportif d’État français. Cerise sur le gâteau : il a battu les Anglais sur leur terrain, car la France, à cette époque, n'est pas un pays de marins. Elle tourne le dos à la mer."

A écouter : Les usages de la mer : La France et ses eaux

Au fil de sa carrière, le navigateur a remporté les célèbres régates de la Transatlantique en solitaire en 1964 et en 1976, ainsi que la course du Fastnet en 1967. Sa dernière victoire sera la Transat Jacques-Vabre, avec Yves Parlier, en 1997. Le 12 juin 1998, partis du port de pêche de Newlyn, en Angleterre, à bord du mythique Pen-Duick, Eric Tabarly et son équipage font route vers l’Écosse. Dans la soirée, le navigateur disparaît en mer alors qu'il s’apprêtait à réduire la voilure du navire.

Suite à sa disparition, la Cité de la voile Éric Tabarly est créée à Lorient en 2008.

Michel Desjoyeaux fait le tour du monde en moins de 100 jours

A bord de son voilier de 18 mètres, le Breton boucle la quatrième course du Vendée Globe haut la main en février 2001. Recruté dans sa jeunesse par Eric Tabarly, ce spécialiste de la course en solitaire boucle pour la première fois ce tour du monde sans escale en moins de 100 jours. A l'époque, celui qui est surnommé "le professeur" déclare :

"80% du résultat d'un Vendée Globe est acquis avant le départ, dans la conception et la préparation du bateau… Le reste relève de la météo et de la gestion du matériel. Je n'ai fait que mon boulot. Et je suis loin d'avoir fait une course parfaite. J'ai fait plein d'erreurs. En voile, ce n'est pas le meilleur qui gagne, c'est celui qui fait le moins d'erreurs".

Un sentiment que partage Loïc Le Bras, en y ajoutant la notion de sens marin indispensable pour la victoire :

"Il faut un sens marin au niveau de la mer, de la météo mais aussi du bateau. De savoir sentir quand il faut relâcher un peu la pression que l'on met sur son bateau. Cela a toujours existé et cela reste une valeur incontournable".

Ellen MacArthur devient la première femme à battre le record de moins de 100 jours

A bord de son trimaran de 22,9 m de long, la Britannique Ellen MacArthur boucle son tour du monde à seulement 28 ans. C'est la deuxième navigateur à passer sous les 80 jours en solitaire après Francis Joyon, en 2004, qui a terminé son périple en un peu plus de deux mois. Mais Francis Joyon parviendra à reprendre ce record en 2008, améliorant le temps de 14 jours.

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En 2010, elle met fin à sa carrière professionnelle pour se consacrer à la défense de l'environnement, annonce-t-elle dans une interview à la BBC :

"Je navigue toujours, j'adore naviguer, je continue de le faire pour le plaisir, pour des œuvres humanitaires (…) mais aussi longtemps qu'il restera ce défi, est-ce que je vais consacrer quatre ans de ma vie à naviguer autour du monde ? Non. (…) Je n'aurais jamais cru que quoi que ce soit puisse passer avant la voile, mais (…) plus j'ai étudié le problème, plus cela m'a effrayée. A tel point que je ne peux plus retourner en mer et faire le tour du monde, parce que c'est ça qui compte."

Thomas Coville, le tour du monde en moins de 50 jours

Nouveau record pour la voile. Pour la première fois, Thomas Coville vient de réaliser un tour du monde à la voile en solitaire en moins de 50 jours. Cet autre Breton a mis 49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes pour être précis. Le jour de Noël, Thomas Coville a pulvérisé un temps établi il y a huit ans. "Le rêve de dix ans de travail arrive. Une joie dense, presque lourde", a notamment confié sur France Info le marin de 48 ans, encore à bord de son maxi trimaran Sodebo Ultim'.

On ne fera pas le tour du monde en une semaine, ça c'est sûr ! Mais le fera-t-on en deux semaines, en trois, en un mois ? Où se situe cette barre là ? Personne, je pense, n'a vraiment fait les calculs, puisque à chaque fois on arrive à repousser ces limites.

Voile : quelles limites pour la course en solitaire ?

A lire : Voile : "on ne fera pas le tour du monde en une semaine, mais en un mois, qui sait ?"

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Les 40 solitaires du 10e Vendée Globe s’élanceront le dimanche 10 novembre pour un retour avant le 8 mars 2025

La dixième édition du Vendée Globe s’élancera le 10 novembre 2024 des Sables d’Olonne (Vendée). Ils seront 40 sur la ligne de départ à 13 h 02.

Comme tous les quatre ans depuis 1989, date du premier Vendée Globe qui s’était élancé le 26 novembre des Sables d’Olonne, le tour du monde en solitaire sans escale reprendra ses quartiers en Vendée dès le samedi 19 octobre avec l’ouverture du village à Port Olona. Les 40 solitaires dont six femmes ont jusqu’au vendredi 18 octobre midi pour amener leur bateau à bon port.

Vingt-trois jours plus tard, après avoir montré leurs 60 pieds au public, les skippers prendront le large pour un tour du monde de 24 300 milles. Il devrait être 13 h 02 quand retentira l’heure de la délivrance : cap sur le large ! L’avis de course précise toutefois que « En cas de circonstances exceptionnelles, l’AO (autorité organisatrice) pourra avancer, reporter, voire annuler la course. Une telle décision ne sera pas motif à demande de réparation d’un Participant ».

Retour avant le 7 mars 2025 à 8 h

Il y a quatre ans, le départ avait eu un parfum particulier. La covid-19 avait bouleversé ce moment si particulier : l’échange et le partage avec le public avaient été limités, cette fameuse remontée du chenal si intense avec les gens massés des deux côtés particulière. Quatre ans plus tard, tout devrait être différent et les 40 solitaires devraient partir emplis de l’énergie offerte par le public vendéen et pas seulement…

Le 27 janvier, Charlie Dalin avait été le premier à revenir aux Sables d’Olonne. Mais c’est Yannick Bestaven, qui s’était dérouté pour le sauvetage de Kevin Escoffier, qui avait été déclaré vainqueur de la neuvième édition du Vendée Globe après 80 jours 3 h 44’46’’ (le record est resté aux mains d’Armel Le Cléac’h : 74 jours 3 h 35’46’’).

Alors, qui pour lui succéder cette année ? Avec quel temps de course ? Si chaque skipper qui effectuera son tour du monde aura réalisé un exploit, pour être classé, il devra franchir la ligne d’arrivée avant le 7 mars 2025 à 8 h (116 jours, 18 h 15’46’’ maximum de course soit le temps du dernier concurrent ayant terminé le Vendée Globe 2020-2021) !

Les neuf derniers vainqueurs

• 2020-2021 : Yannick Bestaven (Maître Coq) en 80 jours 3 h 44’46’’
• 2016-2017 : Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) en 74 jours 3 h 35’46’’
• 2012-2013 : François Gabart (Macif) en 78 jours 2 h 16’40’’
• 2008-2009 : Michel Desjoyeaux (Foncia) en 84 jours 3 h 9’8’’
• 2004-2005 : Vincent Riou (PRB) en 87 jours 10 h 47’55’’
• 2000-2001 : Michel Desjoyeaux (PRB) en 93 jours 3 h 57’32’’
• 1996-1997 : Christophe Auguin (Geodis) en 105 jours 20 h 31’
• 1992-1993 : Alain Gautier (Bagages Superior) en 110 jours 2 h 22’35’’
• 1989-1990 : Titouan Lamazuou (Ecureuil d’Aquitaine) en 109 jours 8 h 48’50’’

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Abonnés une pétition pour avoir 42 skippers au départ du vendée globe, tanguy le turquais : « je veux juste aller faire le vendée globe » [vidéo], abonnés jean le cam : « pourquoi j’ai trois girouettes …. bah, si j’en perds une, il m’en reste deux  », pour aller plus loin.

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42 jours, 16 heures et 40 minutes : Gabart a pulvérisé le record du tour du monde en solitaire

Mis à jour 17/12/2017 à 10:51 GMT+1

VOILE - François Gabart a franchi dans la nuit de samedi à dimanche la ligne d'arrivée virtuelle de son tour du monde en solitaire, au large de l'île d'Ouessant. Le navigateur français a bouclé son périple en 42 jours et 16 heures, soit six jours et dix heures de moins que l'ancien record établi par Thomas Coville. Phénoménal.

François Gabart à l'issue de son record du tour du monde en solitaire

Crédit: Getty Images

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Tour de France : primes pour le général, pour les vainqueurs d’étapes... combien vont gagner les coureurs ?

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Pour cette 111e édition de la Grande Boucle (29 juin-21 juillet), plus de 2,3 millions d’euros vont être distribués dans le peloton.

Les primes pour le classement général

Les primes pour les victoires d’étapes, les autres primes importantes distribuées.

Une sacrée somme à se partager ! Plus de 2,3 millions d’euros seront distribués lors de cette 111e édition du Tour de France , qui part de Florence (Italie) samedi - un montant légèrement supérieur à la précédente [2 282 000 d’euros, NDLR]. Mais alors comment les gains seront-ils répartis ?

• Le classement du Tour de France

Le coureur qui brillera - tout de jaune vêtu - le 21 juillet prochain sur le podium final à Nice empochera 500 000 euros, soit un quart de la somme globale. Son dauphin touchera quant à lui 200 000 euros. 100 000 euros seront attribués au troisième. Les coureurs classés entre la 20e et la 176e place se verront remettre la somme de 1 000 euros chacun.

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Pour le meilleur grimpeur et sprinteur, la somme sera inférieure. Comme l’an passé, ils toucheront 25 000 euros. Le successeur de Tadej Pogacar au maillot blanc de meilleur jeune, empochera 20 000 euros.

Chaque vainqueur d’étape touchera une prime. Celui qui lèvera les bras empochera 11 000 euros. 5 500 et 2 800 euros seront remis aux coureurs qui franchiront la ligne d’arrivée en deuxième et troisième positions. Les 20 premiers de chaque étape seront concernés par la prime.

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Primes cols hors-catégories : 800 euros (1er), 450 (2e) et 300 (3e)

Primes sprints intermédiaires : 1 500 (1er), 1 000 (2e) et 500 (3e)

Prime «super combatif» : 20 000 euros pour le premier de ce classement après trois semaines de course.

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Jessica Watson, 16 ans, a bouclé tour du monde à la voile

Après 210 jours en mer et avec un mois d'avance sur son programme, la jeune Jessica Watson a franchi la ligne d'arrivée sous les cris et applaudissements à l'entrée du port de Sydney, peu avant 14 heures (04H00 GMT). " Elle est de retour ", s'est exclamée sa mère Julie, alors que des dizaines de milliers de personnes étaient venues au port pour saluer la jeune australienne de 16 ans. Une sirène a  retenti pour signaler la fin officielle du périple au moment où la jeune fille entrait dans le port, en saluant de la main une foule de spectateurs.

Voir cette foule fût un incroyable changement pour la navigatrice qui a raconté s'être habituée à la solitude. " Je n'ai pas vu âme qui vive pendant près de sept mois et tout d'un coup il y a des gens partout, des visages, plein de couleur, de bruit, plein de tout " s'est étonnée Jessica devant la presse. " C'est incroyable et émouvant ", a-t-elle ajouté.

La nouvelle héroïne des Australiens Le Premier ministre Kevin Rudd était présent aux côtés de ses parents, Roger et Julie, pour la féliciter, quand elle a fait ses premiers pas sur la terre ferme, sous les applaudissements. " Peut-être te sens tu un peu chancelante ", a dit Kevin Rudd à Jessica, qui a eu besoin d'un peu d'aide pour faire ses premiers pas et sauter de son bateau. " Mais pour les Australiens, tu es devenue notre nouvelle grande héroïne ", a-t-il dit. " Je ne me considère pas comme une héroïne. Je suis une fille ordinaire qui a simplement cru dans son rêve ", a répondu Jessica. " Il ne faut pas être quelqu'un de spécial pour réaliser quelque chose d'incroyable, il faut juste avoir un rêve, y croire, et travailler dur pour cela ", a enchaîné la jeune navigatrice, expliquant qu'elle avait prouvé qu'on peut tout faire si " on programme son cerveau, tout est possible ". Jessica Watson avait quitté le port de Sydney le 18 octobre 2009, faisant fi des mises en garde, qui la dissuadaient d'entreprendre ce périlleux voyage de 23 000 milles sans escale et sans assistance, à bord de son bateau rose de 10,23 mètres. Aux Etats-Unis, une autre adolescente, Abby Sunderland, avait tenté l'aventure mais elle avait été contrainte d'abandonner.

Trop jeune pour un reccord officiel

Bien que la Fédération internationale de la voile ne reconnaîtra pas ce record à cause du jeune âge de Jessica, l'âge minimum étant de 18 ans, l'adolescente est devenue la plus jeune navigatrice à avoir accompli un tel tour du monde. Le record était jusqu'à présent détenu par un Australien, Jesse Martin qui avait réalisé le tour du monde en 327 jours en 1999, à seulement 18 ans. " Cela m'avait pris 11 mois, elle l'a fait en sept. Vous pouvez dire maintenant qu'après un tel exploit, elle peut tout faire ", a-t-il reconnu.

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en passant par les trois caps : Bonne-espérance en Afrique du Sud, Leeuwin en Australie et Horn à la pointe de l’Amérique du Sud.

Le tour du monde se fait dans les deux sens, d'est en ouest ou d'ouest en est. Les vents et les courants dominants rendent le parcours d'ouest en est plus rapide. Ainsi, la majorité des skippeurs et des équipages se lancent dans une circumnavigation d'ouest en est. Actuellement, les multicoques sont devenus beaucoup plus rapides que les monocoques. Les meilleurs temps sont donc établis par des multicoques.

Les premiers avec escales :

- Joshua Slocum USA entre 1895 et 1898 sur son sloop “Spray” (de Boston à Boston).

- John Voss USA entre 1901 et 1904 sur Tilikum.

- Harry Pidgeon USA entre 1921 et 1925 sur Islander.

Le premier avec une seule escale :

- Sir Francis Chichester GBR d'août 1966 au mai 1967 (en 226 jours) sur Gypsy Moth IV (de Plymouth à Plymouth avec une escale à Sydney).

La première femme :

-          Kay Cottee AUS sur First Lady en 1987 et 1988 en 189 jours de Sydney à Sydney.

La dernière femme :

- Ellen MacArthur GBR sur Castorama en 2004/05 en 71 j 14 h 18’ 33" de Brest à Brest

Les quatre marins en solitaire en multicoque :

- Francis Joyon FRA en 72 j 22 h 54' 22" en 2004 sur Idec

- Ellen MacArthur GBR en 71 j 14 h 18' 33" en 2005 sur B&Q Castorama

- Francis Joyon FRA en 57 j 13 h 34' 6" en 2008 sur Idec

- Thomas Coville FRA en 49 j 3 h 7' 38" en 2016 sur Sodebo

- François Gabart FRA en 42 j 16 h 40' 35" en 2017 sur Macif

Les plus jeunes sans escale :

- Mike Perham GBR (16-3-92) en 2009 sur Cheeky Monkey (voilier de 8 m) à 17 ans et 164 jours. Parti de Portmouth le 16 novembre 2008, il a bouclé son tour en 284 jours en solo avec assistance (quelques stops). Il a franchi la ligne d'arrivée entre le Point Lizard et Ushant le 27 août 2009.

- Zac Sunderland USA (29-11-91) en 2009 sur Intrepid (voilier de 12 m) à 17 ans et 229 jours de Marina del Rey en Californie (près de Santa Monica) à Marina del Rey en 13 mois et deux jours en solo avec assistance (escales techniques). Ce record a tenu que six semaines (amélioré par Mike Perham ). Toutefois, il reste à ce jour l'un des plus jeunes circumnavigateurs de tous les temps.

- L'Australien Jesse Martin (26-8-80) avait réussi cet exploit à 18 ans le 31 octobre 1999 après 327 jours en mer sur Lionheart cela en passant par les trois caps sans escale et sans assistance.

- La Suisse-Américaine Tania Aebi (7-10-66) a réussi son tour du monde avec escales par Panama et le cap Bonne-Espérance en novembre 1987 en 892 jour

- la jeune Australienne de 16 ans et 362 jours Jessica Watson (18-5-93) a bouclé un tour du monde à la voile en solitaire, sans escale ni assistance, sur son voilier Ella's Pink Lady. Partie le 18 octobre 2009 de Sydney, elle l'a menée du Pacifique sud à l'Afrique du Sud, en passant par le Cap Horn, puis jusqu'à l'Australie avec une arrivée le 15 mai 2010 après une traversée de l'Atlantique et de l'océan Indien. Cet exploit ne sera toutefois pas reconnu comme un record mondial officiel, le World Sailing Speed Record Council n'ayant plus de catégorie des «plus jeunes».

- l'adolescente néerlandaise Laura Dekker de seulement 14 ans et 335 jours est partie le 21 août 2010 de Gibraltar afin de devenir la plus jeune navigatrice à réaliser un tour du monde à la voile en solitaire. Cela avait provoqué une longue bataille judiciaire aux Pays-Bas. Elle a réussi une deuxième tentative : partie le 20 janvier 2011 de la partie néerlandaise de l'île Saint-Martin, elle a débarqué au Sint-Maarten Yacht Club le 21 janvier 2012. De ce fait elle est devenue la plus jeune navigatrice à réaliser un tel exploit. Elle a fêté ses 17 ans le 20 septembre 2012 !

Parmi les Français :

- Alain Colas sur ‘Manureva’, ex Pen Duick  IV, trimaran de 20,50 m (1975-1976), 169 j 4 h 11' en décomptant le temps de son escale, programmée à Sydney (Saint-Malo/Saint-Malo)

- Philippe Jeantot sur Crédit Agricole (1982-1983), 159 j.

- Philippe Monnet sur ‘Kriter Brut de Brut’, trimaran de 24,50 m  (1986-1987), 129 j 19 h 17' (Brest/Brest) avec deux escales, au Cap et à Nll Zélande.

- Olivier De Kersauson sur ‘Un autre Regard’, trimaran de 23,50 m (1988-1989), 125 j 19 h 32' (Brest/Brest) avec deux escales, au Cap et à Mar del Plata.

- Titouan Lamazou sur le monocoque ‘Ecureuil d'Aquitaine’ dans le Globe Challenge (1989-1990), 109 j 8 h 48'.

- Francis Joyon sur ‘Idec’, trimaran de 27,30 m (2003/2004), 72 j 22 h 54’22 ", il a été le premier marin à réussir le tour sans escale (ouest en est).

- Francis Joyon sur ‘Idec 2’, trimaran de 29,70 m (2007/2008), 57j 13h 34’ 6"  (Brest/Brest ; est en ouest).

- Thomas Coville sur Sodebo, trimaran de 31 m (2016), 49 j 3h 7' 38" (Brest/Brest ; est en ouest)

Chronologie du record du Tour du Monde à la voile sans escale

- 313 jrs (Falmouth ANG), moyenne 3,39 nœuds par Sir Robin Knox-Johnston GBR en solo sur Suhaili (monocoque de 10 m) en 1968/69.

- 293 jrs (Solent ANG), moyenne 3,85 nœuds par Chay Blyth GBR en solo sur British Steel en 1970/71.

- 193 jrs (Ecosse), moyenne 6,48 nœuds par John Ridgway GBR à deux sur English Rose en 1983/84.

- 150 jrs (Bermuda), moyenne 7,07 nœuds par Dodge Morgan USA en solo sur American Promise en 1985/86.

- 109 jrs (Sables d'Olonnes FRA), moyenne 8,23 nœuds par Titouan Lamazou FRA en solo sur Ecureuil d'Aquitaine en 1989/90.

- 79 jrs (Brest FRA), moyenne 11,35 nœuds par Bruno Peyron FRA en équipage sur Commodore Explorer en 1993/94.

- 74 jrs (Brest FRA), moyenne 12 nœuds par Peter Blake NZE et Robin Knox-Johnston GBR en équipage sur Enza en 1994/95.

- 72 jrs (Brest FRA), moyenne 15,51 nœuds par Francis Joyon FRA en solitaire et sans escale en 2003/2004.

- 71 jrs (Falmouth ANG), moyenne 15,90 nœuds par Ellen MacArthur GBR en solitaire et sans escale en 2004/2005

- 71 jrs (Brest FRA), moyenne 12,66 nœuds par Olivier De Kersauson FRA en équipage sur Sport Elec en 1997.

- 64 jrs (Brest FRA), moyenne 18,15 nœuds par Bruno Peyron FRA en équipage sur Orange en 2002.

- 57 jrs (Best FRA), moyenne 15,84 nœuds par Francis Joyon FRA en solitaire sur Idec en 2008.

- 50 jrs (Brest FRA), moyenne 17,89 nœuds par Bruno Peyron FRA en équipage sur Orange 2 en 2005.

- 49 jrs (Brest FRA), moyenne 30 noeuds par Thomas Coville FRA en solitaire sur Sodebo en 2016.

 - 48 jrs (Brest FRA), moyenne 18,70 nœuds  par Franck Cammas FRA en équipage sur Groupama 3 en 2010.

- 45 jrs (Brest FRA), moyenne 19,75 nœuds  par Loïck Peyron FRA en équipage sur Banque Populaire 5 en 2011.

Tour du monde à l’envers (contre courants et vents dominants) :

- Jean-Luc Van der Heede FRA en 122 j 14 h 3’ 49” en 2004.

Précédents records : Philippe Monnet FRA en 151 j 19 h 54’36” (28 242 milles parcourus) en 2000 ; Mike Golding GBR en 161 j 16 h 32’24” en 1994 ; Sir Chay Blyth GBR en 292 j en 1971.

Première femme victorieuse du Tour du monde à l’envers (contre courants et vents dominants) en traversant l’équateur :

- Dee Caffari GBR en 178 j 3h 5’ entre novembre 2005 et mai 2006 (26 000 milles parcourus)

Première femme à boucler le tour du monde en solitaire dans les deux sens :

- Dee Caffari GBR après avoir bouclé le Vendée Globe en  99 j 1h10' en février 2009.

Tour du monde à l’endroit

- en monocoque en solitaire  : Vincent Riou  FRA sur PRB en 2005 (lors du Vendée Globe) en 87 j 10 h 47’55”

- en multicoque en solitaire  : Francis Joyon FRA sur Idec en 2008 en 57 j 13h 34’ (ancien record par lui-même en 2004 en 72 j 22 h 54’22”)

- en multicoque en équipage  : Bruno Peyron FRA sur Orange en 2002 en 64 j 8 h 37’24”

*Les records du tour du monde en voile (en solo ou en mono sans escale et sans assistance technique) sont homologués par le World Speed Sailing Record Council. Un tour du monde, pour être homologué, doit s’élancer et revenir au même port.

 Tous les records ratifiés par le World Sailing Speed Record Council (WSSRC)

Dans l’actu

Divertissement

Guide d'achat

Voile: Thomas Coville pulvérise le record du tour du monde en solitaire en 49 jours

Claire Planchard

Publié le 25/12/2016 à 18h18

Record battu. Thomas Coville, le skipper de Sodebo Ultim', a franchi ce dimanche la ligne d’arrivée virtuelle du tour du monde à la voile en solitaire avec environ sept jours d’avance sur le précédent record, soit en moins de 50 jours. Pour passer sous cette barre mythique, il devait franchir la ligne avant lundi à 14h49.

Thomas Coville vient de couper la ligne d'arrivée ! #TDMSodebo — Sodebo Voile (@Sodebo_Voile) December 25, 2016

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Le temps de référence actuel avait été réalisé en 2008 par Francis Joyon, qui avait bouclé sa circumnavigation sur le multicoque Idec en 57 jours et 13 heures.

Selon son équipe, le marin breton est « exténué, voire complètement vidé », après ces presque 50 jours seul à bord pour manœuvrer son maxi-trimaran.

« Moyennes ahurissantes pour un solitaire »,

Thomas Coville, qui a touché les vents de la dépression qu’il était allé chercher au nord des Açores, réalisait depuis vendredi des « moyennes ahurissantes pour un solitaire », relève son équipe. En 24 heures, il avait ainsi parcouru plus de 650 milles, soit 1.200 km !

Selon son équipe, il ne faisait donc pas de doute qu’il allait réaliser le « chrono inimaginable » de moins de 50 jours.

C’était la troisième fois que Thomas Coville tentait de battre le record du monde du tour du monde à la voile en solitaire, après 2009 et 2011.

Dans un communiqué publié ce dimanche sur le site de son sponsor, il était précisé qu’après le passage de la ligne, le marin restera toute la nuit en mer avec son équipe à bord, « un sas de décompression essentiel après 7 semaines éprouvantes seul en mer ». Le trimaran rejoindra ensuite Brest dans la matinée de lundi.

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Tour du monde à la voile : le record de Thomas Coville en solitaire

En direct du port de Brest, Ivan Frohberg fait le point sur ce qui attend Thomas Coville après son record du tour du monde en solitaire.

Thomas Coville a franchi, ce dimanche 25 décembre, la ligne d'arrivée à l'île d'Ouessant, établissant ainsi un nouveau record du tour du monde en solitaire. "Après avoir franchi la ligne d'arrivée, Thomas Coville a pu enfin décompresser. On sait que le marin est très éprouvé : 50 jours de mer à une vitesse folle. Éprouvé également par l'émotion très forte de ce record battu" , relate Ivan Frohberg.

Le besoin de se reposer avant d'être accueilli à Brest

Cinq membres de l'équipe du bateau ont pu monter à bord, prendre le bateau en main. "Thomas Coville a pu commencer à rentrer dans ce sas de décompression, se reposer, débriefer avec son équipe. Il va passer la nuit en mer, avec son équipe. Ils vont pouvoir prendre du temps, il a sans doute un besoin émotionnel de se retrouver, de se reconstruire avant d'arriver ici, à Brest, demain, accueilli par les Brestois qui seront sans doute nombreux", explique le journaliste.

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